Le quai du Vieux-Port est bondé. Un cortège à perte de vue défile ce mardi dans les rues pour protester contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement, comme c'était le cas lors des premiers rendez-vous de la manifestation. Pour les syndicats, c'est bien, mais ce n'est pas tout. "Aujourd'hui, c'est une démonstration de force, mais on ne va pas s'arrêter", déclare au micro d'Europe 1 Renaud Henry de la CGT-Energies.
Il ajoute : "Aujourd'hui, on va être de partout là où il faut taper les patrons, le capital et le gouvernement, puisqu'ils sont tous de mèche. On sera dans les manifestations et les cortèges, les initiatives quelles qu'elles soient, on y sera aussi. On sera sur la gratuité, sur la coupure ciblée, on va réussir à ne rien s'interdire parce que, maintenant, ça suffit quoi. On reprend notre destin en main, on ne va pas les laisser faire."
"On ne nous écoute pas là-haut, on fait les sourds"
Beaucoup se disent qu'ils peuvent apporter leur pierre à l'édifice. C'est le cas par exemple de Frédéric, représentant du personnel Force ouvrière d'une grosse entreprise de BTP. "On arrête les chantiers dans les aéroports, les chantiers dans les centres-villes comme à Marseille", raconte-t-il. "On retarde et ça a des répercussions - à notre niveau, on bloque là-dessus. Il faut durcir, mais il faudrait arrêter le pays pour qu'on nous prenne vraiment au sérieux. Sinon on continuera à faire des petites actions comme celles-là."
Ce mouvement saura-t-il s'inscrire dans la durée ? Ce mardi, à Marseille, les perturbations dans les services scolaires ou dans les transports sont importantes.