Les nombreux franciliens qui ne peuvent pas télétravailler, lors de cette sixième journée de grève contre la réforme des retraites, ont dû s'organiser dans leur déplacement pour se rendre sur leur lieu de travail. Les Franciliens évitent par tous les moyens, les métros et les bus qui sont très perturbés. Certains, n’ont même pas de transports en commun. "Je prends le Vélib, je marche. Là, je pense qu'on va utiliser la trottinette avec ma fille pour qu'elle puisse aller au collège. Parce que, concrètement, j'habite au bout de la ligne trois, massivement en grève aujourd'hui. Et donc on est un peu bloqué pour se rendre sur Paris", rapporte Antoine au micro d’Europe 1.
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Avancer l'heure de son réveil
Pour éviter une longue marche à pied, Nathalie, hôtesse d'accueil, a avancé l'heure de son réveil pour prendre le bus. "Pendant la grève, on a remarqué que les bus de nuit roulaient davantage. Et si je me réveille un peu plus tard, le métro, c'est plus compliqué. C'est très fatigant, je me suis réveillé à 3 heures du matin et je finis à 19 heures. Après, je dois me débrouiller pour rentrer", ajoute Nathalie.
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Les chauffeurs sont beaucoup plus sollicités
Les usagers ont aussi pris en nombre le taxi pour se rendre sur leur lieu de travail. Les jours de grèves, Gérald, chauffeur VTC, reçoit beaucoup plus de commandes que d'habitude et plus particulièrement des demandes de longs trajets. "J'ai commencé à récupérer des clients en Seine-et-Marne pour les ramener sur la région parisienne. On sert de joker, on va dire, mais ce sont de grosses journées pour nous", rapporte Gérald au micro d'Europe 1. Une journée lucrative pour le chauffeur qui a enregistré une hausse de 30% de son chiffre d'affaires.