Les syndicats jouent très gros, ce samedi 10 février. Ils appellent à manifester pour la quatrième fois pendant que l’examen de la réforme des retraites se poursuit à l’Assemblée nationale. L’espoir des syndicats est de réunir davantage de monde que mardi dernier. Le niveau de mobilisation avait nettement reculé par rapport aux deux premiers actes, un peu moins de 800.000 personnes avaient défilé dans toute la France, selon la place Beauvau. Une nouvelle journée de mobilisation en demi-teinte serait le signe d’un début d’essoufflement du mouvement.
Frapper un grand coup
Ce calendrier inhabituel pour un rendez-vous syndical a justement été fixé pour frapper un grand coup L’objectif, selon Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, c’est d’aller chercher les Français qui ne peuvent pas faire grève. "C’est ça dont il est question : élargir le mouvement social à un mouvement populaire. On a deux phénomènes qui sont très marquants, un mode du travail qui est massivement opposé à cette réforme des retraites et un rejet tout aussi massif de l’opinion et des gens, des salariés, des citoyens, qui ne peuvent pas forcément se mobiliser en semaine", a déclaré le président de la CFDT.
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L’intersyndicale a déjà fixé deux nouvelles dates de mobilisation
Mais le succès n’est pas garanti pour autant. Après la zone A, c’est le début des vacances pour la B. Ce qui pourrait freiner la mobilisation dans plusieurs grandes villes comme Lyon, Marseille et Bordeaux. L’autre motif d’inquiétude pour l’intersyndicale est que les autorités n’attendent que 500.000 à 700.000 manifestants dans toute la France. L’intersyndicale a déjà fixé deux nouvelles dates de mobilisation, le jeudi 16 février et le mercredi 7 mars. Les syndicats pourraient ensuite appeler à une grève reconductible, dans la dernière ligne droite de l’examen de la réforme au parlement.