De chaque côté de l'opposition, les partis politiques s'organisent pour tenter de faire reculer le gouvernement sur son projet de réforme des retraites, présenté lors d'une conférence de presse mardi dernier par la Première ministre, Élisabeth Borne. Du côté du Rassemblement National, la présidente du parti à l'Assemblée Marine Le Pen, espère réunir la fronde contre l'exécutif. Celle qui incarne la question du pouvoir d'achat dans le débat public depuis la présidentielle, où elle avait réuni près de 41,5 % des voix au second tour, était dans la Marne ce samedi.
>> LIRE AUSSI - «Impossible d'enseigner jusqu'à 64 ans» : les professeurs mobilisés contre la réforme des retraites
Être la seule alternative à Emmanuel Macron
L'ex présidente du Rassemblement National a profité de ce déplacement pour lancé son offensive contre une réforme des retraites qui "n'arrivera pas à convaincre", juge-t-elle. "Je ne sais pas s'il y aura une mobilisation majeure, mais ce qui est sûr, c'est qu'une grande majorité des Français y sont totalement opposés". Selon elle, "plus le débat portera sur les retraites, plus les Français comprendront qu'ils sont véritablement escroqués avec cette réforme."
Marine Le Pen compte bien profiter de la désorganisation à gauche pour s'affirmer comme la seule alternative crédible à Emmanuel Macron. Malgré son opposition forte à la réforme, la Nupes est actuellement en difficulté avec le retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée mercredi et les divisions au sein de la France Insoumise. Ajouté à cela le congrès du Parti socialiste, la coalition de gauche perd du temps face à Marine Le Pen et n'arrive pas à se mettre en ordre de bataille. Un meeting commun de la gauche organisé mardi soir doit lancer la mobilisation, avant de rejoindre les syndicats dans la rue jeudi prochain.