À quoi s'attendre mardi 7 mars, après une trêve durant les vacances scolaires ? C'est la question qui interroge les Français, alors que la mobilisation contre la réforme des retraites reprend. Pendant que le texte est examiné au Sénat, l'intersyndicale veut "mettre la France à l'arrêt", avec une journée de blocage dans les transports et les écoles notamment. La grève dans le secteur de l'énergie, elle, a déjà débuté ce vendredi avec des baisses de production d'électricité dans plusieurs centrales nucléaires. Europe 1 est parti à votre rencontre.
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"Un combat de boxe"
"Aller manifester c'est le choix de chacun. Mais c'est mieux si ça reste dans la rue, sans qu'ils prennent les gens en otage", confie un premier passant. "C'est reconductible, on ne sait pas trop où ça va aller, comment cela va se passer. Pour le travail, ça peut être un peu embêtant", précise un autre. Après des chiffres en baisse sur les précédentes manifestations, certains Français se questionnent sur l'utilité de la journée de blocage, même si la réforme est toujours aussi impopulaire dans les sondages. "Mais s'il n'y avait pas d'autres solutions ? S'il y en avait une autre peut-être qu'elle serait utilisée", rappelle une passante.
"On a déjà du mal à se relever de tout ce qui nous est arrivé dernièrement. Faut arrêter quand-même", peste une autre dame. "Si on en arrive là, c'est que ceux qui sont à la tête du gouvernement ne nous entendent pas. C'est un jeu de bras de fer, un combat de boxe et ça se finira en plusieurs rounds".
S'il est difficile de savoir si la mobilisation de mardi sera suivie, les renseignements territoriaux annoncent déjà entre 1 million et 1,4 million de manifestants dans toute la France. 320 actions sont annoncées. Le ministre des Transports, Clément Beaune, appelle donc les Français qui le peuvent à faire du télétravail mardi.