Deux manifestations sont déjà notées sur le calendrier des syndicats, pour contester la réforme des retraites voulue pour le gouvernement d'Elisabeth Borne. Ce samedi, ainsi que le 15 mars, les Français redescendront dans les rues, alors qu'une mobilisation record a été enregistrée après la dernière, tant les manifestants étaient nombreux. Mais face à une situation intacte depuis l'annonce du projet de loi, l'intersyndicale réclame des réponses de la part de celui qui la défend.
Une lettre a donc été adressée à Emmanuel Macron de la part des chefs de file des syndicats, qui demandent à être reçus en urgence par ce dernier. Les premiers contestataires du projet de loi justifient le choix du président de la République, plutôt que des ministres Elisabeth Borne et Olivier Dussopt, par la raison de l'évidence.
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"Il est dans le déni, il n'écoute pas"
"Parce que c’est lui le chef de l’État, c’est à lui de répondre aux manifestations et à la population qui rejette massivement ce projet de réforme des retraites. S’il ne le fait pas, c'est qu’il n'entend pas les Français. Demain, il risque d’y avoir une population qui rejette encore plus massivement sa politique", annonce Patricia Drevon, la secrétaire confédérale de Force ouvrière.
Dans sa lettre, l'intersyndicale alerte sur le risque d'une situation explosive, en cas de maintien de la réforme. Également dénoncés, le silence et l'inaction du président face à la colère exprimée dans les rues du pays, d'autant que la dernière fois qu'il s'est exprimé sur le sujet remonte à 10 jours, moment de sa visite au Salon de l'Agriculture.
Pour les protestataires, le chef de l'État est responsable de l'escalade dans le débat social. "Il est dans le déni, il n’écoute pas, forcément, ça fait monter les tensions", déplore ce leader syndical à Europe 1. Si Emmanuel Macron accepte de recevoir les leaders syndicaux, le rendez-vous pourrait se tenir lundi ou mardi, entre les deux prochaines journées de mobilisation.