L'appel à la mobilisation est générale pour cette journée de manifestation contre la réforme des retraites. Des facultés, comme celle de Lyon II, Saint-Etienne ou encore Toulouse, seront bloqués ce jeudi. La prestigieuse université parisienne Paris Dauphine a également décrété la grève pour la première fois de son histoire.
"Là, il faut agir !"
Étudiante en deuxième année de master stratégie et organisation, Béatrice soutient le blocage de l'université. "Ça nous touche tous qu'on soit de gauche et de droite. Je sais que mon père est un ouvrier, qu'il a des problèmes par rapport à sa retraite, et je pense que c'est être dans le déni que de penser que ça nous touchera pas qu'importe notre niveau social où ce qu'on va faire dans le futur. Là, il faut agir !", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Même parmi les étudiants plutôt favorables à une réforme des retraites, la méthode employée par le gouvernement dérange."La mobilisation est surtout contre la forme. On a envie de se mobiliser alors que ça ne serait pas forcément le cas normalement. L'utilisation du 49.3 y contribue également", déclare Paul étudiant en troisième année de licence de gestion et de management.
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"C'est historique pour Dauphine"
Paris-Dauphine devrait être bloquée au moins une demi-journée, du jamais vu dans cette université. Ariane est militante à l'Unef : "Là, le mouvement s'est massifié. On était peut-être une trentaine aux premières Assemblées générales. Là, on attend 200 personnes. On a beaucoup de gens qui sont derrière nous. C'est historique pour Dauphine. Même les facultés qu'on n'attendait pas se mobilisent contre cette réforme". Une mobilisation qui pourrait s'inscrire dans la durée. Une nouvelle coordination nationale étudiante aura lieu les 25 et 26 mars prochain.