Les pancartes et les banderoles sont prêtes à Albi. Les leaders de l'intersyndicale ont choisi de se rassembler au sein de la préfecture du Tarn pour cette nouvelle journée de mobilisation. Pour l'occasion, à la CFDT, on a racheté des bonnets et des chasubles oranges. Les militants albigeois attendent beaucoup de monde. D’ailleurs, ils ne cachent pas leur fierté d'incarner ces villes moyennes qui savent se mobiliser en nombre. Philippe Martinez, leader de la CGT, est venu avant la mobilisation pur encourager les manifestants.
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Une fierté pour les manifestants albigeois
"Nous avons pris des chasubles en plus parce qu'on n'en n'avait pas assez. Là, on a raclé un petit peu les fonds de tiroir", a déclaré Joël Raffanel de la CFDT 81. "C'est quand même une fierté d'accueillir, on n'est pas habitué à ça. C'est vraiment une volonté de mettre en avant que dans les villes moyennes, ça se mobilise. À Albi, samedi dernier, on a eu 20.000 personnes (6.000 selon la police). C'est beaucoup. J'aime bien penser aussi que c'est le pays de Jaurès", a-t-il ajouté.
Ce jeudi 16 février, il n’y aura pas de manifestation à Castres où 8.000 personnes avaient défilé encore, samedi 11 février. Selon les syndicats tout se passera ici. Pour l’occasion, le trajet de la manifestation a été revu tout comme le service d’ordre.
Géraldine, manifestante, est très fière que la mobilisation exceptionnelle d'Albi est mise en avant. "On montre aussi que dans les petites villes de province, on lutte et on manifeste. Depuis le 19 janvier, les manifestations se sont amplifiées à chaque fois", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
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Mettre en avant les régions
Patrick Guiraud de la CGT veut mettre en avant les régions : "Nous on dit que Paris n'est pas la France et qu'on a besoin de pouvoir travailler et vivre dignement sur l'ensemble du territoire que ce soit à Albi, à Cahors en Lozère, dans l'Aveyron, en Bretagne, en Normandie… et donc il faut œuvrer à la vraie décentralisation", a-t-il rapporté. Pour beaucoup, réussir cette journée serait l’occasion idéale pour faire un pied de nez à Emmanuel Macron. Le chef de l’État y avait organisé son dernier meeting en 2017. Les services d'ordres attendent près de 30 à 40 000 personnes venues de toute la région.