Ce samedi, le Prix Samuel Paty décernera une récompense à une ou plusieurs classes aux projets innovants, en matière de liberté d'expression et de citoyenneté. La cérémonie aura lieu à la Sorbonne à 14 heures, en présence du ministre de l'Éducation, Gabriel Attal et de la Première ministre, Élisabeth Borne. Une remise de prix qui résonne particulièrement au lendemain du meurtre d'un enseignant de français devant un collège-lycée d'Arras, poignardé à mort par un jeune homme fiché pour radicalisation.
Vendredi, deux classes, l'une de 4e, l'autre de terminale, qui ont gagné le premier Prix Samuel Paty, se sont retrouvées au square Samuel Paty, derrière la Sorbonne.
Il ne faut pas que la liberté d'expression "soit bafouée"
Face à Christine Guimonnet, professeure co-organisatrice du prix Samuel Paty, une trentaine d’adolescents sont attentifs. Valdu, en classe de 3e, lit à voix haute la plaque verte accrochée dans ce petit jardin : "Le square de Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste".
Pour Charlotte, lycéenne, Samuel Paty est une personnalité marquante. "Je pense que c'est important de s'en rappeler pour préserver la liberté d'expression. Il ne faudrait pas qu'elle soit bafouée par des gens qui ont peur d'être assassinés parce qu'ils ont dit ce qu'ils pensaient", affirme-t-elle.
"Il ne faut pas partir la peur au ventre pour faire notre métier"
Le souvenir de Samuel Paty est plus présent que jamais, ravivé par la mort de l'enseignant, tué vendredi à Arras. "Il faut continuer à se mobiliser autour de cette mémoire. On a encore cette mission, il ne faut pas partir la peur au ventre pour faire notre métier sinon les terroristes auraient gagné", témoigne Mathias Ganière, professeur d'histoire et de géographie au lycée Jeanne d'Arc de Clermont-Ferrand.
Pour remporter le prix, sa classe de terminale a réalisé une bande dessinée expliquant aux enfants comment les fausses informations pouvaient menacer la démocratie. Les fausses informations étant en partie à l'origine de l'assassinat de Samuel Paty.