L'ancien patron de Renault, Carlos Ghosn, est "prêt" à rembourser les 50.000 euros dont il a bénéficié pour l'organisation de son mariage au château de Versailles le 8 octobre 2016, a déclaré vendredi son avocat, Jean-Yves Le Borgne.
Un avantage en nature à la suite d'un mécénat ? Il est "prêt à payer", a déclaré Jean-Yves Le Borgne, confirmant une information de l'agence Bloomberg. "Il n'a jamais été conscient qu'il les devait puisqu'il n'a jamais été facturé", a-t-il expliqué. "Il a cru que c'était gratuit". Le groupe au losange a annoncé jeudi qu'il allait signaler à la justice que Carlos Ghosn avait reçu un avantage en nature de 50.000 euros dans le cadre d'une convention de mécénat avec le Château de Versailles.
"Renault a demandé la mise à disposition de la galerie des Cotelle et du péristyle du Grand Trianon pour l'organisation d'un dîner le 8 octobre 2016", a indiqué de son côté le château de Versailles, dans un communiqué. L'établissement public a enregistré la location du château de Versailles et du Grand Trianon, une prestation évaluée à 50.000 euros, comme une contrepartie de la convention de mécénat d'un montant de 2,3 millions d'euros signée entre les deux partenaires en juin 2016. "Conformément à la loi, Renault dispose à ce titre de contreparties à hauteur de 25% maximum de son mécénat", a rappelé le château de Versailles, soit dans le cas présent, 575.000 euros.
De patron d'un grand groupe à détenu au Japon. Le constructeur automobile a réalisé cette découverte dans le cadre d'investigations lancées en interne en novembre, peu après l'arrestation de son ancien patron au Japon. Jusqu'à présent, ces vérifications n'avaient mis en évidence aucun manquement attribuable au bâtisseur de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors.
Interpellé à Tokyo le 19 novembre, l'ancien patron emblématique est incarcéré au Japon, soupçonné d'abus de confiance et de minoration de revenus dans les déclarations aux autorités boursières de 2010 à 2018. Carlos Ghosn, qui était à la tête de Renault depuis 2005, a démissionné de son poste fin janvier. Il avait été démis de la présidence de Nissan et Mitsubishi à la suite des premières révélations.