La direction de la Fonderie de Bretagne séquestrée dans l'usine. Une centaine de salariés de cette fonderie du Morbihan bloquent en effet le site depuis mardi matin. Renault, propriétaire de la Fonderie, a décidé de vendre. Et alors que le gouvernement a promis 50 millions d'euros d'aides au secteur, à Caudan, les salariés veulent avant tout garder leur emploi.
"Les salariés sont à bout nerveusement et physiquement"
Les salariés réclament leur maintien au sein du groupe Renault alors que le constructeur automobile a annoncé il y a un mois et demi la mise en vente de l'usine. Depuis, selon les syndicats, la direction locale à Caudan reste sourde à leurs demandes.
L'activité de production est à l'arrêt. Plus aucune pièce n'est fabriquée et surtout, aucun membre de la direction ne sort. Ils sont cinq retenus à l'intérieur, mais Maël Le Goff, délégué CGT, ne parle pas de séquestration, seulement d'un moyen de pression. "On craint la fermeture de l'entreprise. Les salariés sont à bout nerveusement et physiquement et on a toujours aucun réponse à nos questions", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Pourtant, nos revendications sont simples : rester dans le groupe Renault et que l'on puisse retravailler sereinement et normalement."
Mardi soir, la direction de Renault a condamné le blocage de l'usine et appelé à un "retour au calme immédiat". Malgré cela, les délégués syndicaux l'assurent : ils tiendront le siège tant que le groupe Renault ne renoncera pas à cette vente. Des équipes de 100 à 150 employés devraient se relayer toute la nuit pour occuper le site.
Installée près de Lorient depuis 1965, la Fonderie de Bretagne fabrique des bras de suspension, des collecteurs et coudes d'échappement, ainsi que des différentiels de boîte de vitesse.