Le suspense se termine mardi matin pour près de 12 millions d'élèves. Des écoles primaires aux collèges en passant par les lycées, la répartition des classes sera est un moment fort de la rentrée. Les chefs d'établissement, qui décident de leurs compositions, se retrouvent chaque année face à un véritable casse-tête. Mais sur quels critères sont répartis les élèves ? Europe 1 vous répond.
Cinq critères principaux. Une étude du Cnesco (Conseil national d'évaluation du système scolaire), publiée mardi, montre comment les chefs d'établissement composent les classes. Au collège, les cinq critères les plus utilisés pour constituer les classes sont les problèmes comportementaux des élèves (cité par 96% des principaux), la diversité des profils scolaires (96%), les options (95%), la mixité filles/garçons (95%) et les tensions entre élèves (93%). Au lycée, les proviseurs prennent surtout en compte les options, la mixité filles-garçons et les tensions entre élèves.
L'importance de l'amitié. Près de 93% des chefs d'établissement estiment également que se retrouver avec sa meilleure amie ou un bon copain de classe donne de meilleurs résultats. Explication : les élèves ont ainsi plus tendance à travailler ensemble et à se soutenir mutuellement. Au total, 64% des principaux affirment prendre en compte les groupes d'amis lors de la constitution des classes, soit deux fois plus qu'au lycée. Les parents, eux, demandent peu souvent que leurs enfants se retrouvent avec tel ou tel camarade. Ainsi, collèges et lycées confondus, plus de la moitié des personnels de direction (57%) indiquent recevoir peu souvent ou jamais de telles demandes.
Pas de classes de niveau. Mais pour qu'une classe fonctionne, les chefs d'établissement veillent à ne pas constituer des classes en fonction du niveau scolaire. "Si vous mettez que des mauvais élèves ensemble, ils savent qu'ils ne sont pas bons et vous êtes dans une espèce de dépression, de victimisation. Ils se disent : 'nous ne sommes pas bons, nous allons rater notre année'", explique Philippe Tournier, président du syndicat des principaux. "Si vous ne mettez que des bons élèves ensemble, dans le système français où on classe beaucoup, il y a toujours des derniers de la classe, et vous transformez donc des bons élèves en mauvais élèves", constate-t-il.