Dans une enquête publiée lundi sur le coût de la prochaine rentrée universitaire, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) rapporte une hausse de 76 euros par rapport à la rentrée 2019. Affirmant que les masques feront partie des dépenses supplémentaires des étudiants, Orlane François, présidente du syndicat étudiant, a réclamé sur Europe 1 lundi une prise en charge de ces moyens de protection par l'État.
Selon la Fage, le port du masque obligatoire représentera un coût de 32 euros par mois, une somme non-négligeable pour certains étudiants. Orlane François demande donc que les universités leur viennent en aide. "Les universités doivent pouvoir les distribuer gratuitement aux étudiants", dit-elle, en admettant toutefois que "le coût des masques ne pourra pas être supporté par les universités".
Éviter des "sacrifices alimentaire ou de chauffage"
La réponse doit donc venir de l'État, qui pourrait compenser par le biais des "subventions données aux universités", selon Orlane François. "On ne minimise pas du tout le coût que cela représente pour l'État", conçoit-elle. Mais, d'après la présidente de la Fage, ce dispositif permettrait de répondre à "un vrai besoin". Il pourrait empêcher que des étudiants fassent ensuite des "sacrifices alimentaire ou de chauffage cet hiver".
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La prise en charge des masques éviterait aussi, selon Orlane François, que les étudiants prennent des risques pour leur santé et celle de leurs proches. "Une étudiant n'aura pas forcément les moyens d'acheter et utiliser trois masques par jour. Parce qu'il n'aura pas le choix, l'étudiant va l'utiliser huit heures ou deux jours", estime-t-elle.
Pour limiter l'impact de la rentrée universitaire sur le budget étudiant, le gouvernement a pris de son côté plusieurs mesures de plafonnement, comme le gel des frais universitaires et celui du ticket de resto U. Le prolongement de certaines bourses et des aides exceptionnelles ont aussi été octroyés pour la rentrée 2020.