Une sérieuse crise de recrutement touche les crèches. La rentrée va être sous pression pour les parents car la moitié des établissements peine à embaucher, particulièrement en Île-de-France. Alors qui pour garder nos tout-petits ? Un défi pour bon nombre de familles qui ne peuvent compter que sur le système D. Ils ont raconté leurs solutions à Europe 1. Julia reprend le travail en septembre. Sa fille est née en mars et même s'il reste officiellement des places dans sa crèche parisienne, impossible d'en obtenir une.
Télétravail, grands-parents...
"La crèche nous disait qu'elle avait 15 berceaux disponibles pour la rentrée. Moi, je ne comprenais pas pourquoi on n'avait pas eu de places. On a appris que c'était lié à un manque de personnel. Donc en attendant, on va jouer avec le télétravail. On partira en province, chez nos beaux-parents, deux jours par semaine. Et puis les grands-mères vont faire des allers-retours à Paris pour s'occuper de la petite", explique la jeune maman.
À Castres, dans le Tarn, Nicolas Ribel, jeune papa lui aussi, était confronté à cette situation. Il a fait le tour des crèches municipales, privées, a contacté des assistantes maternelles. À chaque fois, la réponse était la même : pas de place. Alors, il a opté pour une solution radicale : ouvrir sa propre crèche. "Il y a des possibilités de faire une microcrèche pour se faire accompagner. Ça me permettait aussi de me dire que je pourrais avoir une parentalité plus sympathique, en assistant aux trois premières années de ma fille avant qu'elle rentre en maternelle."
La crèche devrait ouvrir en octobre. Elle croule déjà sous les demandes et Nicolas Ribel n'échappe pas à la règle : lui aussi recrute. Pour pallier le manque de personnel, un arrêté paru au Journal officiel autorise le recours à des professionnels non diplômés à partir de mercredi prochain.