"L'uniforme à Limoges, c'est 1.000 euros par élève ! Alors que les écoles de Limoges sont pauvres, le maire décide de mobiliser 200 000EUR d'argent public pour habiller une unique école de 200 élèves", a ainsi dénoncé jeudi sur X l'élu PS Thibault Bergeron, directeur d'école. "Plutôt que d'allouer cette somme à une seule école, on aurait pu l'utiliser pour sortir les 59 autres écoles de la pauvreté."
>> LIRE AUSSI - Rentrée scolaire : toujours sans ministre de l'Éducation nationale, les syndicats inquiets
"Des uniformes, mais 12 degrés dans les classes en hiver... Des combinaisons de ski et des moufles sont-elles également prévues au paquetage ?", a ironisé sur le même réseau social l'Insoumis François Simonet. La municipalité de droite a précisé au quotidien régional Le Populaire du Centre, dans son édition de vendredi, que la "somme exacte dépensée est de 194.000 euros pour 200 élèves, mais aussi pour une dizaine d'enseignants", de l'école Aigueperse, située dans le quartier prioritaire du Val de l'Aurence.
"On ne donne pas 1.000 euros d'habits à chaque élève"
"Le trousseau distribué comprend 12 pièces et ce sont des habits de très haute qualité, made in France. Nous avons beaucoup de stock. Clairement, on ne donne pas 1.000 euros d'habits à chaque élève. On est parti sur un trousseau à 500 euros, cela reste raisonnable", ajoute une porte-parole, en précisant que le budget inclut donc le stock de pièces de rechange.
>> LIRE AUSSI - «Tout est nouveau» : derniers préparatifs pour les professeurs qui vont connaître leur première rentrée scolaire
La mairie, qui assure avoir investi 50 millions pour rénover et restructurer les écoles depuis la première élection d'Emile Roger Lombertie (ex-LR), rappelle également que l'État s'était engagé à prendre en charge la moitié du coût des uniformes. Le ministère de l'Education indique sur son site internet que "la tenue unique est financée par l'État et les collectivités territoriales", mais pour "un montant d'environ 200 euros".
Ce coût avait déjà été critiqué par plusieurs syndicats (FSU-SNUipp, CGT Education, Sud Education, Snupden FSU) après l'annonce à l'automne dernier de l'expérimentation de cette "tenue unique" dans une centaine d'établissements volontaires. Ils évaluaient à environ deux milliards d'euros son éventuelle généralisation - envisagée en 2026 par Emmanuel Macron - à l'ensemble des quelques dix millions d'élèves du public en France (de la maternelle au lycée).