Près d'un tiers des écoles primaires ont opté pour le retour à la semaine de quatre jours pour cette rentrée scolaire, à la place de la semaine de quatre jours et demi instaurée sous le quinquennat précédent. Une possibilité offerte aux communes depuis un décret publié en juin et souhaité par Emmanuel Macron pour laisser les communes choisir leur rythme scolaire. Mais pour Rodrigo Arenas, président de la FCPE, invité lundi sur Europe 1, ces rythmes à la carte ne sont pas une bonne option pour les élèves et pour les familles. "Cela consiste à demander aux communes de faire des économies sur le dos des parents. Car si vous revenez à la semaine des quatre jours, il faut bien quelqu'un pour s'occuper des enfants et en général c'est payant", étaye-t-il.
"Ils ne sont pas réceptifs". Selon lui, le rythme de quatre jours ne convient pas non plus aux enfants. "On sait que l'on va enseigner aux enfants qui vont revenir aux quatre jours à des moments où ils ne sont pas réceptifs aux enseignements, donc in fine tout ça va se payer sur les résultats scolaires mais aussi sur le niveau scolaire des petits Français, qui lorsque la semaine de quatre jours a été mise en oeuvre sous le quinquennat Sarkozy, a conduit au pire résultat sur l'enquête Pisa", une étude comparative du système éducatif de 70 pays, ajoute le président de l'une des principales fédérations de parents d'élèves.
Moins bénéfique pour les enfants. "A priori ce sera une bonne nouvelle pour la comptabilité des communes et de l'Etat mais ce sera une mauvaise nouvelle d'un point de vue éducatif pour les enfants", souligne Rodrigo Arenas. "Malgré tout ce qu'on a pu entendre et le bashing permanent qu'on a pu avoir pendant cinq ans" au sujet de la réforme des rythmes scolaires, "on sait que les quatre jour et demi sont plus bénéfiques pour les enfants ou en tout cas que les quatre jours ne le sont pas".