C'est désormais acté. À l'exception des cafés et restaurants, les commerces pourront rouvrir dès le 11 mai. C'est ce qu'a annoncé ce mardi après-midi Édouard Philippe lors de la présentation de son plan de déconfinement devant l'Assemblée nationale. Mais cette reprise d'activité ne signifie pas que tout va recommencer comme si le coronavirus n'était qu'un lointain souvenir, loin de là. C'est tout un "cahier des charges strict" que les commerçants vont devoir respecter, à commencer par une limitation du nombre de personnes dans chaque boutique.
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"On ne va pas pouvoir faire rentrer plus d'une ou deux personnes à la fois dans une boutique"
"Bien sûr que cette annonce est un soulagement, mais en même temps on ne va pas pouvoir faire entrer plus d'une ou deux personnes à la fois dans une boutique", réagit au micro d'Europe 1 Jean-Marc Martinez, le président de la Fédération des commerces et artisans de Toulouse. "Il va aussi falloir mettre à disposition du gel hydroalcoolique pour les clients, sans compter que ça ne va pas être simple de leur demander d'éviter de trop toucher à tout."
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Une reprise qui sera insuffisante pour assumer les dépenses quotidiennes
Après deux mois sans activité et une trésorerie parfois exsangue, les magasins se retrouvent souvent avec d'importants stocks. Pour autant, la réouverture n'est pas forcément vécue comme un soulagement. "On nous permet d’ouvrir, de reprendre notre charge totale de dépenses, mais on sait très bien que nous n’aurons jamais le flux de clients, ni le chiffre d’affaires pour pouvoir l’assumer", explique Marc Friedman, le président régional de la Fédération de l'habillement. Alors pour que les commerces survivent à cette nouvelle épreuve, il demande aux Français de "profiter de leurs commerces de proximité".
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Déduire le coût des masques et gel de certaines charges
"Dans la mesure où la société va privilégier les petits commerçants, on espère qu'ils retrouveront une activité", commente pour sa part Stéphanie Pauzat, la vice-présidente déléguée de la Confédération des petites et moyennes entreprises. "Il faut être vigilant, la période risque d'être longue, et avec un chiffre d'affaires amoindri on craint quand même des licenciements." Alors pour éviter cela, la vice-présidente préconise que le coût des masques et du gel hydroalcoolique soit déduit "des charges des accidents du travail et de la maladie professionnelle".
Par ailleurs, les commerçants appellent également à ce que les soldes soient repoussés le plus tard possible, pour leur permettre de faire face à cette période inédite.