Le Premier ministre a détaillé jeudi soir le calendrier destiné à lever progressivement les restrictions sanitaires en France. A partir du 16 février, la consommation debout dans les bars et les cafés sera de nouveau autorisée. Les discothèques, qui avaient été obligées de fermer leurs portes le 10 décembre, pourront rouvrir à cette même date. De quoi réjouir les professionnels du secteur qui attendaient cette annonce avec impatience.
Une incompréhension demeure
Au Vieux-Port de Marseille, les professionnels de la nuit manifestent un soulagement. Les annonces de Jean Castex ont fait du bien au moral mais une incompréhension et une amertume demeurent. Yann Cloitre, le cogérant de la discothèque Le Trolleybus s'attendait à rester fermé plus longtemps. "C'est une bonne surprise. On est content, bien sûr, c'est positif, mais il y a quand même deux mois gâchés, on ne comprend toujours pas pourquoi on a été fermé", confie-t-il.
Sa clientèle ne sera bientôt plus forcée de rester assise pour consommer. Un détail qui change tout pour Julien, le gérant du pub Le Corner. "Le volume de chiffre d'affaires est le plus important sur la deuxième partie de soirée, quand les gens sont debout, accoudés au comptoir", détaille-t-il. "Quand ils peuvent danser un peu mais aujourd'hui le masque, le pass sanitaire et le fait d'être assis a été bloquant pour les gens et les conséquences se font ressentir sur le chiffre d'affaires." Avec ces restrictions sanitaires, Julien a constaté une baisse de 30 à 40% de son chiffre d'affaires.
Derrière ce soulagement, il y a aussi l'urgence de retrouver une activité normale. Pour Marc Ménétrier, du Havana Café, il fallait lâcher du lest. "C'est urgent qu'on puisse retravailler normalement. Ça devient très difficile à supporter parce qu'on travaille au ralenti avec la situation actuelle", explique-t-il. Mais cette levée de restrictions arrive peut-être et même trop tard. Selon lui, beaucoup de ses voisins n'arriveront pas à sauver leurs affaires.