Lundi, les enseignants et le personnel éducatif sont censés reprendre le chemin des salles de classes élémentaires, avant une rentrée des élèves - mais pas tous - le lendemain. Un délai "pas jouable", selon Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat des enseignants Unsa, qui a estimé sur Europe 1 que revoir les élèves avant les grandes vacances était quand même utile "scolairement mais aussi socialement". Mais il dénonce la pression exercée pour "aller très vite avec la date du 11 mai."
Si les conditions sont réunies, "ça vaut le coup"
"Cela ne valait pas le coup de mettre cette pression pour aller très vite avec la date du 11 mai", a regretté Stéphane Crochet. "Cela a mis tout le monde sous pression et je n’ai jamais eu autant de collègues dans des situations difficiles parce qu’ils ont travaillé jour et nuit pour faire le lien avec les familles et la collectivité".
"En revanche", a-t-il ajouté, "il y a un intérêt à revoir nos élèves avant les vacances d’été, pour clore cette année scolaire, voir où ils en sont scolairement mais aussi socialement, psychologiquement. Si nous réussissons à retrouver nos élèves dans de bonnes conditions de sécurité et de sérénité, ça vaut le coup."
"Il va falloir plus de temps"
Mais pour que toutes ces conditions soient réunies, la rentrée pourrait ne pas s'effectuer pour tous mardi 12 mai. "Il va falloir plus de temps que ça et rester sur des tout petits nombres pour être en toute sécurité sanitaire", a estimé le secrétaire général qui considère que le délai de quatre jours n'était "quasiment pas jouable". "Selon nos remontées, ce serait plutôt jeudi ou lundi de la semaine qui suit, car le protocole sanitaire a été publié très tardivement, ça demande beaucoup, beaucoup d’organisation avec la collectivité territoriale et on ne peut pas se tromper".
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Selon Stéphane Crochet, outre le système d'étalement des élèves "par rotation, pas tous les jours de la semaine" afin de respecter les règles sanitaires, il faut en effet "des masques, du gel hydroalcoolique, des poubelles qui ferment avec des couvercles et des pédales, autant de questions matérielles sur lesquelles on ne peut pas transiger".