Le gouvernement en a décidé ainsi, les écoles reprendront le chemin de l'école le 11 mai. Une décision qui va à l'encontre des préconisations du Conseil scientifique, qui s'était prononcé pour une reprise en septembre, et à l'égard de laquelle certains élus sont sceptiques. Joël Wilmotte, maire de Hautmont (Nord) a d'ailleurs pris un arrêté. Dans sa commune, les écoles maternelles et primaires resteront fermées jusqu'à nouvel ordre.
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Droit de retrait
"Les enfants en maternelle et en primaire auront forcément des difficultés pour respecter les gestes barrières", affirme l'édile de la ville du Nord, située à quelques kilomètres au sud de Maubeuge. Au micro d'Europe 1, celui-ci a d'ailleurs ajouté qu'un certain nombre de professeurs envisageaient de faire usage de leur droit de retrait.
Alors qu'une commande de masques a été passée pour protéger l'ensemble de la population de sa commune, Joël Wilmotte attend des garanties sanitaires. Les masques n'ont toujours pas été livrés, et si la livraison est attendue pour la semaine prochaine, celle-ci demeure toutefois hypothétique, explique-t-il.
"On ne pourra pas nous reprocher de ne pas avoir fait le maximum"
"Je ne suis pas contre la réouverture des établissements scolaires", assure le maire. "Mais pour rouvrir, il faut voir si l'on a les conditions requises". Selon lui, la période à venir doit être mise à profit pour se préparer au mieux à la rentrée des élèves en septembre.
La décision de renvoyer les élèves à l'école à compter du 11 mai, date de déconfinement annoncée par Emmanuel Macron, est une "décision politique" selon le Conseil scientifique qui avait quant à lui préconisé d'attendre septembre. "Le Conseil scientifique a pris acte de la décision politique de réouverture prudente et progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai prenant en compte les enjeux sanitaires mais aussi sociaux et économiques", pouvait-on lire samedi dans une note publiée samedi soir par l'instance présidée par le professeur Jean-François Delfraissy.
Le maire de Hautmont, lui, a décidé de préserver élèves et professeurs en repoussant la rentrée pour une durée indeterminée. "En cas de contentieux, on ne pourra pas nous reprocher de ne pas avoir fait le maximum".