Les fidèles pourront se réunir à nouveau dans les églises, les synagogues et les mosquées. Le Conseil d'Etat a ordonné lundi au gouvernement de lever l'interdiction "générale et absolue" de réunion dans les lieux de culte, mis en place dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, en raison de son "caractère disproportionné". Le gouvernement a huit jours pour corriger le tir. Une nouvelle saluée par les évêques, les rabbins et les imams, mais qui ne changera finalement pas tellement le plan initial : rien n’indique pour le moment que les lieux de culte rouvriront à temps pour l’Ascension et la fin du ramadan, prévus en fin de semaine.
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"Cela ne va pas beaucoup bouleverser le calendrier prévu"
En attendant, organiser des cultes qui rassemblent moins de 10 personnes n'intéresse pas vraiment les religieux. "Je pense que sur le fond, cela ne va pas beaucoup bouleverser le calendrier prévu, c’est à dire une réouverture au moment de la pentecôte (dimanche 31 mai, nldr). Symboliquement, les cultes ont l’impression d’avoir été entendus, concrètement ça ne va pas changer grand chose", avance le père Hervé Jégou, prieur des Dominicains de Strasbourg, au micro d'Europe 1.
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L’Eglise ne peut pas ne pas se féliciter de cette victoire juridique, mais elle reste modérée, gardant ses distances avec le recours porté devant le Conseil d'Etat. Il avait été déposé par la frange la plus conservatrice de la sphère catholique, Civitas et les traditionalistes de la fraternité sacerdotale Saint-Pierre.