Cela fait plus de 30 ans maintenant que la chanson de Coluche résonne. Et avec l'augmentation générale des prix, l'aide des Restos du cœur est plus que jamais sollicitée. L'association sera présente ce week-end dans plus de 7.000 supermarchés, au contact d'habitués et de nouveaux bénéficiaires, qui ont augmenté de 22% cet hiver. À l'entrée d'un centre de distribution de Rueil-Malmaison, Nathalie, 51 ans, repart avec un sac rempli de riz, de vêtements et de quelques poireaux. C'est la première fois qu'elle faisait appel aux Restos du cœur.
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Des actifs qui n'arrivent plus à s'en sortir
"Je suis quand même en train de travailler. Et puis il y a eu l'inflation donc c'est difficile, surtout en fin de mois. Ça m'a poussé à me dire 'aller, tu vas où tu peux avoir un peu d'aide'", confie l'informaticienne, qui ne parvient plus à joindre les deux bouts.
Marie, elle, est traductrice indépendante et gagne 1.200 euros par mois. Un budget insuffisant pour la jeune femme qui vient déjà depuis plusieurs mois. "Je travaille et j'ai accouché depuis pas longtemps, c'est un peu compliqué pour acheter. Comme tous les prix ont augmenté maintenant : les courses, les couches… On n'a du mal à se débrouiller", explique-t-elle.
Et selon Valérie, la responsable du centre, depuis un an, elle reçoit 30% de bénéficiaires en plus et beaucoup d'actifs. "On a effectivement des gens qui travaillent avec, soit des temps partiels ou des petits revenus. Les charges étant déjà tellement élevées avec l'inflation de la nourriture, ça passe plus", détaille la responsable. Alors pour faire face à la demande, cette année, le centre a recruté dix bénévoles supplémentaires.