Depuis les récentes annonces du Premier ministre Jean Castex, le secteur du tourisme et de l'hôtellerie vit une fin d'année assez terne. Les réservations sont au point mort, les annulations se multiplient et dans ce contexte, les hôteliers misent sur ce week-end de la Saint-Sylvestre pour se remettre sur pied. Pour Lionel Van den Haute, le directeur de l'hôtel Radisson Blu à Marseille, l'ambiance est plutôt au doute et à l'inquiétude. "Je vous avoue que ma télévision est allumée dans le restaurant et tout le monde attend avec impatience et tout le monde se demande à quelle sauce on va être mangé", confie-t-il.
L'inquiétude gagne les professionnels de l'hôtellerie
"L'inquiétude c'est qu'il y ait un couvre-feu pour le 31 décembre et peut-être plus pour les bars et restaurants", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Forcément, quand vous venez passer quelques jours au soleil, s'il n'y a pas de point de restauration, de bar pour se détendre, on hésite... Les gens ne vont pas venir", regrette-t-il.
Les premiers mois de l'année sont traditionnellement rythmés par les réservations autour des congrès et des séminaires. Une période importante donc pour ces professionnels mais la teneur potentielle des annonces gouvernementales pourrait tout changer.
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Le secteur du tourisme et de l'hôtellerie retient son souffle. "On ne sait pas ce qui va se passer, on espère que les frontières ne seront pas à nouveau fermées, d'autant que cette mesure, pour un pays comme la France, avec des frontières terrestres très poreuses, est totalement inefficace et on est dans l'expectative", affirme Jean-Pierre Mas, le président du Syndicat des entreprises du voyage au micro de Thierry Dagiral.
Pour les vacances de Noël, les Français sont essentiellement partis dans les montagnes françaises pour profiter des remontées mécaniques. Mais d'autres ont aussi privilégié les vacances au soleil pour se ressourcer : aux Canaries, sur les îles du Cap-Vert, en République Dominicaine, sur l'île Maurice, nous apprend Jean-Pierre Mas.
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Mais concernant les réservations pour les vacances de février, les Français préfèrent rester prudents et attendent de découvrir eux aussi les prochaines mesures prises par le gouvernement. "Elles ne sont pas molles, elles sont inexistantes ! C'est un électroencéphalogramme plat", certifie le président du Syndicat des entreprises du voyage. "Si on regarde à la date d'aujourd'hui, le niveau des réservations pour les vacances de février-mars est à un quart du niveau de réservations de l'année 2019." Des Français qui seraient donc pris par le climat anxiogène du moment et qui n'anticiperaient longtemps à l'avance plus leurs vacances.