Une centaine de manifestants protestant contre la réforme des retraites se sont rassemblés vendredi matin à proximité du Mont-Saint-Michel dont l'accès leur a été interdit par les forces de l'ordre, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les manifestants ont été bloqués à quelques kilomètres du Mont vers lequel ils souhaitaient se rendre, sans même pouvoir accéder aux parkings d'où part la longue passerelle qui relie à la terre ferme le site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
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"Un symbole"
"C'est un symbole, ça unit les Normands et les Bretons et puis le Mont-Saint-Michel est connu dans le monde entier. On n'a pas besoin d'être forcément nombreux, on est 200 ou 300 ici, ça marque le coup", a estimé auprès de l'AFP un des manifestants, Jean-Jacques Soutif, coordinateur de maintenance de 53 ans, vêtu d'une chasuble orange siglée CFDT. Brandissant des drapeaux des différents syndicats, les manifestants ont lancé quelques fumigènes. Certains ont également donné un petit concert improvisé avec guitare et tambour.
Sur une pancarte, on pouvait lire "massacre à la macronneuse" avec une caricature du chef de l'Etat, une tronçonneuse à la main sur laquelle est écrite 49.3, sciant un panneau blanc où le mot "retraite" en rouge est déchiré. Cette manifestation à l'appel de l'intersyndicale a pour but, selon l'une des participantes nommée Murielle Piquet, contrôleuse des Finances publiques de 61 ans, de rappeler "que le mouvement ne s'essouffle pas, contrairement à ce qui est dit". "Ça serait leur donner raison (au gouvernement) de plus se montrer, de plus sortir, c'est pour ça qu'il faut rien lâcher", a renchéri Inès Labiche, âgée de 24 ans et sans emploi.