Mardi matin, des grévistes de la SNCF et de la RATP ont mené une action coup de poing dans les locaux de BlackRock, à Paris. La multinationale américaine, spécialisée dans la gestion des actifs, est devenue l’ennemi, et un symbole, pour tous ceux qui rejettent la retraite par capitalisation.
Une polémique alimentée par la promotion récente au rang d’officier de la Légion d’honneur du patron de sa branche française Jean-François Cirelli. Environ 200 personnes se sont introduites dans le hall du siège parisien de l’entreprise pour protester contre cette dernière, accusée d’influencer la réforme des retraites. Les manifestants souhaitaient décerner à BlackRock "la médaille du déshonneur".
PARIS - Les cheminots envahissent les locaux de #BlackRock. Situation en cours. #greve7janvierpic.twitter.com/AojIpp6vok
— Clément Lanot (@ClementLanot) January 7, 2020
Une action symbolique forte de sens en pleine réforme des retraites. Envahissement du siège de #blackrock par les grévistes ! pic.twitter.com/8MssjwTzxr
— berenger cernon (@slappy_w) January 7, 2020
"On ira jusqu'au retrait"
Munis de fumigènes et de drapeaux, les militants ont entonné des chants avec comme paroles "On ira jusqu’au retrait" ou encore "On va gagner". Les logos de plusieurs de syndicats étaient visibles comme ceux de la CGT, Solidaires ou SUD. L’opération a duré quelques minutes. Les manifestants ont été évacués dans le calme par une dizaine de camions de gendarmes mobiles et de CRS. "On est partis de nous-mêmes de l'immeuble au bout d'une dizaine de minutes. On ne voulait surtout pas que les choses s'enveniment", a déclaré Bérenger Cernon, responsable de la CGT-Cheminots à la gare de Lyon, d'où étaient partis les manifestants à l'issue d'une assemblée générale.
"Nous condamnons la tentative d'intrusion dans nos locaux et les intimidations qui affectent nos employés depuis plusieurs semaines", a réagi BlackRock France dans un bref communiqué. L'entreprise "regrette d'être prise à partie dans une polémique infondée, animée par des objectifs politiques" et fait valoir qu'elle "n'a jamais été impliqué(e) sur le projet de réforme des retraites en cours" et qu'elle "n'a pas vocation à l'être".