Production d'électricité réduite, classes fermées et trains supprimées : la mobilisation du service public est forte ce jeudi, à l'appel des forces syndicats. Objectif de ces derniers et des manifestants : montrer leur opposition à la réforme des retraites, voulue par le gouvernement. Mais dans les gares, les passagers sont les premiers impactés par ce nouveau mouvement de grève.
"Il devrait y avoir plus de trains"
À Nice, les usagers regardent anxieux les panneaux d'affichage, en espérant trouver leur train. "La, notre train pour Marseille a du retard. Mais à Marseille, on doit prendre un train pour Paris, donc c'est un peu la galère", concède Pauline, au micro d'Europe 1. "Je devais prendre un train cet après-midi et finalement, ils ont tous été annulés, donc je n'ai pas eu d'autres choix que de prendre le seul train allant à Toulon, à 6h25", explique un peu plus loin sur le quai, Lorenzo. Le jeune homme de 17 ans dit "comprendre" le mouvement, mais "il devrait y avoir plus de trains. 1 TER sur 10, c'est trop peu", assure-t-il.
Une grève comprise par les usagers
Pour d'autres, la galère a commencé dès hier soir. "Je suis arrivé hier à Nice avec cinq heures de retard", s'agace Pierre, en déplacement professionnel dans la ville. "J'ai pris un aller-retour et il se trouve que mon Marseille-Paris, que je dois prendre après, ne s'affiche même pas sur mon téléphone. Donc je vais monter dans un train et on verra", conclut-il, même si l'homme assure "comprendre" les raisons de la grève.
Alors ce jeudi matin, les trains moins nombreux, sont plus bondés que d'habitude. Mais pas de colère en gare, beaucoup d'usagers rencontrés disent comprendre la grève tout en avouant que ça ne les arrange pas.