Les baisses de production d'électricité organisées par des agents EDF pour contester le projet gouvernemental sur les retraites se sont fortement intensifiées jeudi, atteignant au moins l'équivalent de deux fois la consommation de Paris, a-t-on appris auprès de la CGT et du gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE. "C'est le début de la lutte jusqu'au retrait!!", écrit la fédération CGT Mines Energie dans un tract sur les réseaux sociaux, annonçant "plus de 7.000 MW de baisse de production sans aucun impact sur les usagers".
La baisse de production atteint un seuil
"C'est énorme : on ne lâche rien!!", ajoute le tract de la fédération nationale des mines et énergie FNME CGT. Le gestionnaire du réseau électrique français RTE observe pour sa part "une baisse de 5.000 MW, environ l'équivalent de deux fois la consommation de Paris" au point d'envoyer aux grévistes "un message qui demande l'arrêt des baisses". "Cela ne devrait pas baisser plus bas", a précisé à l'AFP RTE, entreprise de service public chargée d'assurer la sécurité de l'approvisionnement en électricité.
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Le régime spécial de retraite des agents EDF doit disparaître
Les agents EDF dont le régime spécial de retraite doit disparaître pour les nouveaux embauchés si la réforme est adoptée, avaient débuté les baisses de production dès mercredi soir, notamment sur les barrages du Cheylas (Isère), de Pied-de-Borne (Lozère) ou des Sallèles (Ardèche). Les réacteurs nucléaires français produisent entre 900 et 1.450 MW d'électricité.