Roman Polanski, accusé par une Française, Valentine Monnier, de l'avoir violée en 1975, réfute cette accusation "avec la plus grande fermeté", a indiqué dimanche son avocat, qui réfléchit "aux suites judiciaires à apporter" à la publication de ce témoignage dans Le Parisien.
"M. Polanski conteste avec la plus grande fermeté cette accusation de viol", affirme Me Hervé Temime dans un communiqué.
"Nous travaillons aux suites judiciaires à apporter à cette publication", souligne l'avocat, qui précise que le réalisateur de 86 ans, dont le prochain film sur l'Affaire Dreyfus sort mercredi en France, "ne participera pas au tribunal médiatique et (lui) pas davantage".
Une prise de parole en réaction à la sortie du film du réalisateur sur l'affaire Dreyfus
Dans un témoignage publié par Le Parisien vendredi soir, Valentine Monnier, photographe, ancienne mannequin et qui a aussi joué dans quelques films dans les années 80, accuse Roman Polanski de l'avoir frappée et violée en 1975 en Suisse alors qu'elle avait dix-huit ans. Cette Française, dont les accusations s'ajoutent à celles d'autres femmes ces dernières années, toutes également réfutées par Roman Polanski, précise ne pas avoir déposé plainte pour ces faits, prescrits. Mais elle affirme avoir décidé de porter publiquement cette accusation en raison de la sortie en France de J'accuse, qui porte sur une erreur judiciaire, l'affaire Dreyfus.
Des faits prescrits depuis plus de 30 ans
"Je veux juste rappeler que cette accusation concerne des faits vieux de quarante-cinq ans. Que jamais cette accusation n'a été portée à la connaissance de M. Polanski et pas davantage à l'institution judiciaire, si ce n'est un courrier au Procureur général californien il y a deux ans, à lire Le Parisien", écrit Me Temime dans son communiqué. "Si ces faits sont prescrits depuis plus de 30 ans, c'est aussi parce qu'il est impossible après une telle durée de recueillir tous les éléments nécessaires à une enquête respectant les critères requis par l'administration d'une bonne justice", poursuit le conseil de Roman Polanski, qui, "dans ces conditions", "déplore" la publication de ces nouvelles accusations quelques jours avant la sortie de J'accuse.
Valentine Monnier a reçu samedi la soutien de l'actrice Adèle Haenel, l'une des actrices françaises les plus prisées, qui a elle-même accusé ces derniers jours le réalisateur Christophe Ruggia d'"attouchements" et de "harcèlement sexuel" quand elle était adolescente. à la Mostra de Venise, J'accuse avait été récompensé par le Grand prix du jury mais la sélection en compétition du réalisateur avait déjà déclenché une polémique. Roman Polanski est toujours poursuivi par la justice américaine dans le cadre d'une la procédure pour détournement de mineure lancée en 1977.