Il parle enfin. Frédéric Henry, le patron de l'entreprise Lubrizol, dont l'usine de Rouen, incendiée jeudi, a projeté des suies, des déchets et des particules de pollutions partout sur la ville et ses alentours, s'est exprimé samedi matin sur l'antenne d'Europe 1. Alors que les opérations de nettoyage commencent, tandis que les habitants sont toujours inquiets, lui n'a pas caché son étonnement face aux circonstances du départ de feu.
"Je n'aurais jamais pensé qu'on puisse avoir un tel incendie dans des locaux comme ceux-ci", a-t-il déclaré, rappelant que les flammes ont embrasé "un endroit où rien ne se passe normalement, où il n'y a pas d'activité à proprement parler". De fait, l'incendie a pris au niveau d'un bâtiment "de stockage de fûts".
"Cela m'interroge vraiment, je n'arrive pas à comprendre pourquoi"
"Je ne peux pas savoir à ce jour exactement à quel endroit [le feu] a démarré", a poursuivi Frédéric Henry. "Mais on peut penser quand même qu'il a démarré [à proximité] d'une clôture qui nous sépare d'un voisin. Je suis très étonné de voir un incendie qui démarre comme ça, en pleine nuit, à un endroit où il n'y a personne. Cela m'interroge vraiment, je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Il ne faut rien écarter, mais c'est très étonnant."
Et le patron de l'entreprise de témoigner son "empathie" aux personnes vivant à proximité de l'usine. "Je comprends qu'elles aient pu être très choquées vu l'ampleur que cela a pris." À Rouen, une odeur forte persistait vendredi soir, et provoquait encore des nausées.