Les réseaux sociaux ont "contribué" à la mort de Molly, 14 ans. Cette adolescente britannique s’est suicidée dans sa chambre un soir. Elle regardait beaucoup de contenus sur les réseaux sociaux. Et, alors qu’elle était de plus en plus renfermée, glissait vers une dépression, elle était exposée à des contenus négatifs. L’algorithme des réseaux sociaux lui a sans cesse proposé des contenus liés au suicide et à la dépression.
La famille s'est battue pour faire reconnaître la responsabilité des réseaux sociaux
Sa famille a passé des années à se battre pour faire reconnaître la responsabilité des réseaux sociaux dans la mort de Molly et notamment pour avoir accès à des données sur ce qu’elle avait pu consulter en ligne.
138 vidéos parlant de suicide ou de mutilation
Il en ressort que, sur plus de 16.000 pages vues dans les six mois avant sa mort, elle avait consulté plus de 2.000 contenus négatifs dont 138 vidéos parlant de suicide ou de mutilations. L’affaire a été examinée pendant 15 jours d’audience, devant une instance particulière, la cour des coroners du nord de Londres.
Cette cour est indépendante de la police et de la justice. Elle a reconnu que ces contenus "n’étaient pas sûrs" et "n’auraient pas dû être accessibles pour un enfant" et que "les effets négatifs des contenus en ligne" avaient "contribué" à la mort de Molly.