Ouvertement pro-Poutine, Pierre de Gaulle, un petit-fils du chef d'État et héros de la résistance française à l'Allemagne nazie, a déclaré jeudi vouloir obtenir la nationalité russe, estimant que la Russie offrait de "grandes possibilités". "Oui, tout à fait", a-t-il répondu à une question posée par un journaliste sur son intention d'obtenir le passeport russe, en marge d'un forum culturel à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie.
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"Je serais honoré de recevoir la citoyenneté russe", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés en russe par l'agence de presse d'Etat TASS. "Je suis heureux de constater que vous vous battez pour les valeurs traditionnelles, la famille, la spiritualité", a-t-il appuyé. Selon lui, "toutes ces valeurs ont disparu dans les pays occidentaux".
Des positions pro-Russie
Pierre de Gaulle, 60 ans, quatrième fils de Philippe de Gaulle, le fils aîné du Général, affiche depuis le début de l'offensive russe en Ukraine ses positions pro-Kremlin, ce que les médias russes d'Etat n'ont pas manqué de mettre en avant. Jeudi, il a aussi estimé que l'Occident avait "perdu" en Ukraine. "Je pense que l'Otan a perdu dans ce conflit parce que, ni l'Otan, ni l'Occident, n'ont plus la possibilité de poursuivre la guerre", a-t-il déclaré, toujours selon des propos rapportés en russe par TASS. "Il est nécessaire d'arrêter cette tragédie", a-t-il réclamé.
Ce conseiller en stratégie d'entreprises a repris à plusieurs reprises la rhétorique de Vladimir Poutine selon laquelle le conflit en Ukraine a été orchestré par les Etats-Unis et l'Otan pour affaiblir Moscou. "Je suis frappé par cette pensée unique qui présente systématiquement Vladimir Poutine comme le méchant et son homologue ukrainien (Volodymyr Zelensky) comme le gentil", disait-il au quotidien français Le Figaro en janvier dernier.
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Il prétend s'inscrire dans l'héritage de Charles de Gaulle, qui, pendant la guerre froide, prônait une position équilibrée entre les États-Unis et l'URSS. En février dernier, Pierre de Gaulle s'était rendu à Volgograd (ex-Stalingrad) pour les commémorations des 80 ans de la victoire soviétique décisive contre les troupes allemandes en 1943. Sa famille s'est désolidarisée de ses prises de position.