Élus de gauche, syndicalistes ou simples citoyens, plusieurs milliers de personnes ont défilé mercredi à Saint-Brevin-les-Pins à l'appel du Parti socialiste et de l’Association des maires de France pour soutenir Yannick Morez, le maire démissionnaire de cette commune de Loire-Atlantique. Ce dernier est devenu le symbole des élus locaux victimes de violences. D’ailleurs, il n’a pas voulu participer à la manifestation mais a tenu à s’adresser à la foule depuis les marches de l'hôtel de ville qu'il a décidé de quitter. "On s'est aperçu que l’agression des élus était véritablement un sujet national. J'ai décidé d'aller jusqu'au bout, j'ai vraiment tout dit", a déclaré Yannick Morez.
"Je voulais qu’il n’y ait aucune participation politique"
Jean-Luc Mélenchon, Marine Tondelier ou encore Sandrine Rousseau ont participé à la manifestation, mais pas le maire démissionnaire. "Je voulais qu’il n’y ait aucune participation politique", a-t-il expliqué. Olivier Faure, le secrétaire national du Parti socialiste, était également présent. C'est sa formation politique qui a lancé l’invitation.
"Je ne sais pas à quoi on fait référence lorsque l’on parle de récupération politique. C'était une manifestation qui était ouverte à toutes et tous et je regrette que les membres du parti Renaissance et des Républicains aient décidé de ne pas venir", a rapporté Olivier Faure. "Je les ai appelés moi-même à venir et ce matin, j'ai découvert qu'ils ne venaient pas", a ajouté le secrétaire national du PS. Après plus de sept minutes de discours, c'est en petit comité autour de son équipe municipale que Yannick Morez s'est retiré dans sa mairie.