Devant les grilles du collège-lycée, des dizaines d'élèves et de parents déposent des fleurs après l'assassinat d'une professeure d'espagnol. 3:15
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Benjamin Peter, édité par Yanis Darras
Quelques heures seulement après la mort d'une professeure d'espagnol dans un lycée de Saint-Jean-de-Luz, tué par un adolescent en classe, les élèves et les parents sont bouleversés. Malgré le chagrin, tous souhaitent "continuer à vivre" et rendre un dernier hommage à l'enseignante.

Visages fermés, fleurs à la main, les élèves du lycée de Saint-Jean-de-Luz où une enseignante d'espagnol de 52 ans a été tuée par un de ses élèves, sont de retour en classe. Seulement quelques heures après le drame, tous souhaitaient rendre un dernier hommage à la victime, Agnès Lassalle. 

Une soirée difficile

"C'est un choc terrible, c'est vrai. Mais il faut avancer, il faut y aller (au collège ndlr) et il faut continuer à vivre", explique au micro d'Europe 1, Jennifer, maman d'une élève de sixième. Cette dernière l'avoue : la soirée a été très difficile, notamment pour trouver les mots et rassurer sa fille. "C'est quand même un choc de savoir qu'un professeur a été tué dramatiquement. On en parle beaucoup pour évacuer au maximum. Mais c'est très lourd". 

"Je suis venu lui déposer une fleur pour lui rendre hommage parce que, elle a donné quand même sa vie, pour nous transmettre le savoir et c'est la moindre des choses qu'on puisse déposer une fleur", ajoute un peu plus loin Arthur, ancien élève d'Agnès Lassalle. 

"Ma fille n'avait pas envie de rester à la maison"

Devant les grilles et aux abords du lycée Saint Thomas d'Aquin, des surveillants guident les élèves vers le gymnase où un rassemblement est prévu en mémoire de la professeure d'espagnol. "Ma fille n'avait pas du tout envie de rester à la maison, ce que je comprends", confie François. "Ils ont plutôt envie d'être là pour se recueillir et je pense qu'ils ont tous besoin, elle comme les autres, se retrouver tous ensemble". 

Deux médecins, deux psychologues et quatre infirmiers du Samu sont mobilisés dans l'établissement, ainsi que des médecins scolaires et des psychologues du rectorat. Ils reçoivent les élèves en petits groupes ou individuellement et resteront mobilisés et disponibles le temps qu'il faudra, a précisé le rectorat.