En direct du Salon de l'agriculture, le critique culinaire Périco Légasse a exposé sur Europe 1 les raisons de l'engouement populaire autour du Salon de l'agriculture.
L'an dernier, pas moins de 691.000 visiteurs ont foulé le sol du parc des expositions, Porte de Versailles, à Paris, pour aller goûter des produits du terroir ou apercevoir des animaux de la ferme. Alors que les agriculteurs font face à une crise profonde, le critique gastronomique Périco Légasse était l'invité de Marion Ruggieri, en direct du Salon de l'agricuture, lundi, dans Il n'y en a pas deux comme elle, pour revenir sur les clefs du succès de ce grand rendez-vous du monde paysan.
Une ruralité en voie d'extinction. Pour cet habitué de l'événement, il y a d'abord une évidence : citadin ou non, parisien ou provincial, "on a tous un souvenir à la campagne". Et pas seulement réduit au temps des vacances. Mais aujourd'hui, "cette ruralité se réduit malgré tout en France", explique Périco Légasse qui estime que l'on vient au Salon de l'agriculture "pour retrouver cette civilisation en voie de disparition".
Dans les années 1940, 50% de la population était liée à l'agriculture, indique-t-il, contre seulement 1,6% de la population de nos jours. Au Salon de l'agriculture, on va donc "retrouver des racines, une certaine image du pays qu'on aurait tendance à perdre", assure le journaliste, rédacteur en chef de la rubrique Gastronomie de Marianne.
"L'âme du pays, c'est l’agriculture". Car "l'âme du pays, la gueule du pays, c’est l'agriculture qui le maintient", insiste Périco Légasse. Cet engouement populaire pour le Salon semble se poursuivre jusque dans l'assiette du consommateur. "Les citoyens français sont en train de prendre conscience de l'enjeu alimentaire et agricole, et sont responsables dans leur acte d'achat", souligne le journaliste.
Une tendance qu'illustre parfaitement un sondage Ifop, paru dimanche dernier dans Ouest France, et selon lequel 60% des Français seraient prêts à payer plus cher pour assurer un meilleur revenu aux agriculteurs. "Nous avons, en tant que citoyens, la responsabilité de payer à leur juste valeur les produits que ces gens-là nous donnent en faisant des sacrifices", tonne le critique gastronomique. "Un acte alimentaire, un acte d'achat, c'est un acte politique".
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