1:33
  • Copié
Geoffrey Branger / Crédit photo : PASCAL GUYOT / AFP , modifié à
Un nouvel hommage aura lieu ce lundi à Conflans-Sainte-Honorine, à la mémoire de Samuel Paty, ce professeur d'histoire assassiné en 2020 à la sortie de son collège. Le Premier ministre, Michel Barnier, s'y rendra dans la journée. Mais dans cette ville, le traumatisme de cet événement reste très présent. 

À quelques pas du collège du Bois d'Aulne, qui devrait être officiellement renommé Samuel Paty le 18 octobre, Fabien se balade en famille. Pour lui, ce nouvel hommage est très important, c'est même un devoir de mémoire : "Il faut que les jeunes, même tout petits, puissent comprendre que c'est un acte qui est odieux et qui n'a pas sa place dans notre société. Il faut que ce soit cité, le montrer en exemple aux petits. Il faut se souvenir". 

"Il faut sauvegarder la laïcité, il faut un gouvernement qui soit à la hauteur"

Mais à Conflans-Sainte-Honorine, certains souhaitent surtout que le nécessaire soit fait pour que cette tragédie ne se reproduise pas, comme Michel, 78 ans : "Les hommages, c'est bien, mais il faut des actes, il faut que ça s'arrête tout ça. J'attends des sanctions. Il faut de la fermeté parce que c'est inadmissible ce qu'il s'est passé et ce n'est pas très bien parti. On voit ce qui se passe dans les collèges, dans les lycées. Personnellement, je trouve que c'est dramatique. Il faut sauvegarder la laïcité, il faut un gouvernement qui soit à la hauteur". 

Une chose est sûre ici, tous attendent le 12 novembre, qui correspond à la date du procès pour les huit adultes mis en cause dans le meurtre de Samuel Paty. Rappelons que l'assassin tchétchène de 18 ans a, lui, été abattu quelques minutes après les faits.