C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, elle pourrait bientôt être partiellement tenue. Toutes les prothèses dentaires ne seront probablement pas remboursées à 100% par la Sécurité sociale, mais un accord sur certaines pourrait voir le jour dès ce vendredi.
"Nous arriverons à tenir la promesse". "Cette négociation a eu lieu toute l'année avec l'Assurance maladie. Un premier syndicat de chirurgiens-dentistes a signé hier la convention, un deuxième sera reçu aujourd'hui et j'espère qu'il signera", a indiqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn, vendredi, dans la Matinale d'Europe 1. Il s'agit de la CNSD, la Confédération Nationale des Syndicats Dentaires, l'un des trois principaux syndicats de dentistes. Si elle donne son feu vert, il n'y aura plus de reste à charge pour les patients, ce qu'ils doivent payer en plus après remboursement de la Sécurité sociale et de leur mutuelle, pour certaines prothèses. "Tout cela est bien engagé et nous arriverons à tenir la promesse du président de la République, qui est un reste à charge zéro d'ici la fin du quinquennat", se réjouit Agnès Buzyn.
Quelles prothèses concernées ? Cette mesure pourrait concerner un tiers des prothèses : des couronnes de bonne qualité avec de beaux matériaux pour les dents de devant. Et des couronnes moins esthétiques pour les molaires, les dents au fond de la bouche. "Les prothèses que nous remboursons sont de grande qualité. Ce sont des prothèses en céramique. On ne rembourse pas des dents en or. Ce n'est pas du tout du bas de gamme", assure la ministre de la Santé. Elle poursuit : "Nous travaillons à un panier de soins de qualité totalement remboursé, mais nous laissons aussi une partie de choix libre. Il faut laisser les gens qui ont envie d'accéder à du superflus puissent le faire".
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800 millions d'euros. Si les dentistes sont prêts à renoncer à la liberté des prix sur une partie des prothèses, c'est que l'Assurance maladie leur promet en échange de mieux rembourser certains soins, comme les caries, le détartrage ou les dévitalisations qui rapportent très peu. La mesure coûterait alors près de 800 millions d'euros à l'Assurance maladie.