Sylvie Goy-Chavent, sénatrice UDI-UC de l’Ain. 0:52
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Anaïs Huet
Après la révélation mardi d'un nouveau scandale dans un abattoir, les politiques sont à la recherche de solutions pérennes pour garantir le respect des animaux.
INTERVIEW

La vidéo insoutenable tournée dans un abattoir des Pyrénées-Atlantiques et diffusée mardi a choqué l'opinion publique comme les politiques. En réaction, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a ordonné une vérification de tous les abattoirs de France sur la protection animale d'ici un mois. Pour la sénatrice UDI Sylvie Goy-Chavent, invitée d'Europe 1 mercredi matin, cette décision est une fausse solution. La sénatrice craint en effet que les 300 abattoirs de France ne reçoivent au préalable un avertissement de passage.

"Si on dit à un abattoir qu'on va venir les voir dans quinze jours, entre 9 heures et 10 heures, ça va se passer très bien", a ironisé Sylvie Goy-Chavent. L'ancienne rapporteur de la mission d’information sur la "filière viande" au Sénat a par ailleurs déploré que les contrôles ne soient limités à un mois. "Et après, on va laisser faire comme avant ?", a-t-elle fait mine de s'interroger.

Des contrôles "inopinés". Sylvie Goy-Chavent prône plutôt des "contrôles inopinés" des abattoirs, de manière régulière, comme cela se fait dans la restauration. Ces visites se feraient "sous couvert du préfet, des représentants de l’Etat, des vétérinaires, des associations et des éleveurs". Quant à la solution proposée par Brigitte Bardot, qui souhaite que soient installées des caméras de surveillance dans tous les abattoirs, "c'est illégal", a précisé la sénatrice. "On n’a pas le droit de filmer les salariés sur le lieu de travail", a-t-elle rappelé.