Remplir sa piscine est formellement interdit en période de restriction d'eau. 1:33
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Tatiana Geiselmann, édité par Romain Rouillard
Dans les départements placés en état de crise, soit le plus haut niveau de vigilance en raison de la sécheresse, il est interdit d'arroser les espaces verts, les terrains de sport ou encore de remplir sa piscine. Pour veiller au respect des consignes, des "brigades vertes" sillonnent ces territoires.

Dans les 66 départements placés en état de crise en raison de la sécheresse, les règles sont claires. L'eau est précieuse et ne peut être utilisée que dans certains cas précis. Oubliez donc l'arrosage des espaces verts ou encore le remplissage des piscines. Pour veiller au bon respect des consignes, des "brigades vertes" sont mobilisés dans les territoires concernés. Europe 1 a suivi l'une d'entre-elles dans le Haut-Rhin

Polo vert sur les épaules et rangers aux pieds, Manon Immelé et Pierre-Paul Spitz sont à peine arrivés au bureau qu'ils doivent déjà monter en voiture pour partir sur une intervention. "On a eu un appel pour quelqu'un qui passe le Karcher", explique Pierre-Paul. Or, nettoyer sa cour est interdit en période de sécheresse, ce que beaucoup ignorent. 

 

"Actuellement, en moyenne on est à deux (interventions) par jour je dirais", estime Pierre-Paul. "On a beaucoup de gens aussi qui nous appellent pour nous demander, s'ils ont le droit, s'ils ont pas le droit", ajoute Manon Immelé. Et Pierre-Paul de conclure : "Le secrétariat a été surchargé". 

"Plus dans l'information que dans la répression" 

Surchargé également d'appels pour dénoncer des voisins en infraction. "On a des dénonciations, mais aussi des constats de notre part. Quand on patrouille et qu'on voit quelqu'un en train de passer au Karcher, des arrosages...". Il reste justement des traces d'arrosage dans cette maison. "Ici là, on voit bien que le karcher a giclé la terre de côté et on voit que c'est de l'eau qui a séché", montre Manon.

Le propriétaire des lieux n'est pas sur place, contrairement à son petit-fils. "Pour information, c'est interdit, il y a une restriction d'eau", lui indique Pierre-Paul. Le fautif s'en sort avec un simple avertissement. "On est plus dans l'information que dans la répression. Souvent les gens ne sont pas au courant donc on les prévient en espérant ne pas devoir revenir. Par contre, si on revient, là, on ne laissera pas passer. L'amende peut grimper jusqu'à 1.500 €.