À Arlanc, un village de Haute-Loire, les habitants s'approvisionnent désormais en eau grâce... à un camion-citerne. En raison d'une sécheresse historique, et alors que le mois de février devrait être l'un des plus secs en France depuis 1959, certaines communes sont contraintes de prendre des mesures inédites. "Des situations de sécheresse, on les connait habituellement aux mois d'août-septembre, début octobre. Par contre là, on n'a pas eu une goutte d'eau", regrette le maire de la commune, Jean Savinel, au micro d'Europe 1.
En temps normal, les précipitations permettent aux sources alentours de se recharger en eau. Ce qui n'est pas le cas actuellement. "On avait 800 mm annuels de pluie, cette année, on est péniblement à 480", souligne-t-il.
Un déficit en eau de 50 à 60 m³/jour
Pour le maire, "ce déficit de pluviométrie fait qu'à l'heure actuelle, on a un déficit en eau qui est de 50 à 60 m³/jour". Après avoir dressé ce constat alarmant, Jean Savinel détaille que la collectivité "a dû acquérir un camion-citerne pour effectuer des voyages, pour aller chercher de l'eau sur les communes extérieures qui en ont suffisamment".
"On est vraiment en attente de la pluie", lance enfin le maire du village, redoutant un été prochain encore plus sec que l'année précédente. C'est d'ailleurs pour répondre aux craintes des communes concernées, et des agriculteurs, que le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu s'est entretenu avec sept préfets qui coordonnent les sept grands bassins du pays, ce lundi, pour mettre en place un futur plan sécheresse.