26 degrés à Strasbourg et à Toulouse, 27 degrés à Lyon, 22 degrés à Paris. La vague de chaleur se prolonge et les premiers signes de sécheresse se font ressentir. Les producteurs de blé risquent de perdre une partie de leur récolte à cause des fortes températures. Le gouvernement a annoncé fin avril que les agences de l’eau pourraient dépenser 100 millions d’euros supplémentaires pour aider les filières agricoles à créer de nouvelles retenues d’eau. Néanmoins, les agriculteurs s'inquiètent tout de même pour leurs récoltes.
"La terre est craquelée. Elle manque d'eau"
"La terre est craquelée. Elle manque d'eau". Sous les pieds d’Eric Apathie, le sol craque, part en poussière, et le blé souffre. "On aperçoit l'épi et il va bientôt fleurir. C'est pile à ce moment-là, après la floraison, qu'il y aura le remplissage du grain. Et là, on tombe dans la période la plus sèche qui soit. C'est uniquement ceux qui seront approvisionnés en eau qui seront récoltés. Le restant ne va pas grossir", explique cet agriculteur.
Une goutte de sueur sur le front, Eric Apathie est très inquiet. Il risque de perte 30 % de ses récoltes cette année. Pour stopper l’hémorragie, il arrose presque tous les jours, ce qui représente un coût colossal d’énergie. "Je dois être à 3.000 euros par an d'énergies fossiles. Et là, ça va être 6.000 euros. C'est pour cela que ça tombe au plus mal financièrement cette sécheresse. Je n'ai jamais dû supporter de tels coûts", détaille-t-il au micro d'Europe 1.
Alors pour prévoir les années suivantes, Eric Apathie installe des panneaux solaires pour produire de l’électricité en espérant réduire ses pertes. Sinon, dit-il, sa petite exploitation de dix hectares de blé pourrait bien disparaître.