Il a beaucoup plu ces derniers jours dans certaines régions, mais cela ne change rien sur le fond : l'été sera très chaud, l'été sera très sec et deux tiers des nappes phréatiques affichent toujours un niveau en dessous de la normale. Pourquoi ces pluies diluviennes ne suffisent-elles pas à recharger les nappes phréatiques ? Tout simplement parce que pour conserver de l'eau, il faut la garder le plus longtemps possible dans le sol. Et bien que naturel, le phénomène répond à de nombreux critères, comme l'explique le hydrogéologue Alain Dupuy.
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Des précipitations d'été impossibles à conserver
"Le sol, plus il va être riche en matières organiques, plus il va être travaillé correctement, plus il va être aéré, plus il aura cette capacité de rétention et plus il aura la capacité à envoyer de l'eau vers le bas. Autrement dit, vers les nappes", détaille le spécialiste. Des solutions de substitution comme la construction de bassins en surface ou la recharge artificielle des nappes phréatiques peuvent être envisagées, explique Alain Dupuis. Problème : avec quelle eau remplir les réserves ? Selon l'hydrogéologue, les précipitations d'été sont tout simplement impossibles à conserver.
"On risque d'avoir des précipitations plutôt avec des intensités importantes et sur des zones très localisées. La violence des événements n'aide pas la conservation. C'est plutôt des débordements et c'est plutôt des inondations qui sont attendues", alerte-t-il. Seule solution pour Alain Dupuy : restreindre un maximum les usages, à l'image du plan électricité mis en place en France cet hiver, et limiter les fuites du réseau d'eau.