"On a dépassé le cap des 100 communes privées d'eau potable", a indiqué Christophe Béchu sur France Inter ce mardi. Il a précisé dans la Dépêche du midi que ce chiffre était "aujourd'hui à 119 communes qui ont des difficultés d'eau potable". Cela concerne environ 30.000 personnes. C'est certes moins que l'été dernier "où on avait dépassé les 700 communes" sans eau potable, mais "on est très vigilant", a souligné le ministre.
Pour le reste de l'été, "je pense qu'on sera à un niveau moins élevé, mais on aura à nouveau certainement beaucoup de communes concernées par les coupures (d'eau) ponctuelles ou temporaires", a-t-il averti. Pour cela, le ministre compte notamment sur les 500 travaux d'interconnexion lancés depuis l'été dernier pour sécuriser l'approvisionnement en eau. Mais certains n'ont pu être réalisés à temps pour assurer l'été, a-t-il ajouté.
20% des nappes phréatiques à des niveaux très bas
Et donc à la suite de la sécheresse de l'an dernier et faute de précipitations suffisantes durant l'automne et l'hiver pour recharger les nappes phréatiques, les pluies qui tombent depuis quelques semaines ne permettront pas pour autant d'éviter la sécheresse. "Ce n'est pas parce qu'il pleut qu'on n'a pas de problèmes de sécheresse. Et de la même manière, ce n'est pas parce les températures sont plus basses que les normales pendant quelques jours qu'il n'y a pas de dérèglement climatique", souligne Christophe Béchu.
Selon le ministre, 62% des nappes phréatiques, principales réserves d'eau potable, sont actuellement à des niveaux inquiétants, dont 20% à des niveaux très bas. Au 1er juillet, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), chargé de la surveillance des nappes, avait indiqué que 68% d'entre elles étaient à des niveaux modérément bas à très bas. Au 31 juillet, une trentaine de départements métropolitains sont en niveau de crise sécheresse, qui limite l'utilisation de l'eau uniquement aux usages prioritaires.