Sécurité dans les aéroports : ces technologies du futur pour optimiser les contrôles

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L'identification par les empreintes digitales pourrait bientôt disparaître dans les aéroports français au profit de la reconnaissance faciale © FRED DUFOUR / AFP
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M.R.
Pour assurer la sécurité des passagers tout en permettant un trafic fluide, les aéroports français vont se doter de technologies de pointe dans les années à venir.

Reconnaissance faciale, interrogation en quelque secondes des fichiers de police, tunnels électroniques "renifleurs" d'explosifs... la Police aux Frontières va se doter de technologies ultra-sophistiquées pour renforcer les contrôles dans les aéroports, détaille Le Figaro jeudi.

Un temps d'attente en augmentation dans les aéroports français. La semaine dernière, le Directeur central de la Police aux Frontières, David Skuli, a fait part de ses conclusions pour renforcer la sécurité des passagers devant une commission parlementaire sur l'avenir de l'espace Schengen. Le commissaire est formel, il sera bientôt impossible de transiter par l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en seulement trente minutes car "la menace terroriste va durer longtemps", a-t-il affirmé. Un temps d'attente avant l'embarquement qui avait déjà doublé depuis les mesures prises à la suite des attentats de Paris (2015) et celui de Nice (2016)

Moins de personnel mais plus de machines. "Certains espaces traditionnels, dans les ports et les aéroports, doivent être modernisés en privilégiant les interfaces homme-machine", professe David Skuli. Car les aéroports vont être confrontés à un enjeu de taille : assurer un taux de sécurité élevé tout en faisant face à une importante hausse de trafic. Dans trois ans, le nombre de passagers qui transitent par l'aéroport de Roissy passera de 64 à 80 millions, d'après les projections. 

Il faudra donc s'appuyer sur les nouvelles technologies plutôt que sur une augmentation du personnel. Les agents de police ou les agents de sûreté devront agir à distance et être présents uniquement pour les "levées de doutes". 

Des "tunnels électroniques". Et pour garder un trafic fluide, divers systèmes sont déjà en test en France. Les passagers pourraient être orientés vers des sortes de "tunnels électroniques" qui pourraient être chargés de "renifler" les traces d'explosifs sur les chaussures, de scanner intégralement le corps ou encore de vérifier instantanément la concordance éventuelle avec une photo des fichiers antiterroristes. 

Des systèmes déjà en usage. En attendant la mise au point de ces technologies, la France s'est déjà dotée de systèmes performants comme Covadis (Contrôle et Vérification automatique des Documents d'Identité). Ce système se charge déjà d'interroger simultanément divers fichiers de police, mais il devra bientôt être également en mesure de lire les puces biométriques des passeports. Dans un avenir proche, la reconnaissance faciale devrait supplanter l'identification par les empreintes digitales. Et la comparaison de l'iris de l'oeil, comme elle existe dans les aéroports américains, est même envisagée. 

La reconnaissance faciale en test. D'après David Skuli, il faudrait également développer le "pre-check" (le contrôle en amont) et "multiplier les dispositifs de contrôle automatique aux frontières, comme Parafe (Passage automatisé rapide aux Frontières extérieures), en utilisant des technologies modernes de reconnaissance faciale." L'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle teste déjà la Vision-Box, un nouveau système de reconnaissance faciale déjà utilisé aux abords de l'Eurostar.  

Quarante-et-un sas ont déjà été déployés à Roissy, Orly et Marseille dans le cadre du programme Parafe 2. Dans trois ans, ces portails devraient être 81 et atteindre les 160 à terme, avec un policier superviseur pour cinq sas, précise le directeur de la Police aux Frontières.