1:57
  • Copié
Geoffrey Branger / Crédit photo : LUDOVIC MARIN / AFP , modifié à
Lundi, alors que les élèves retrouveront les bancs de l'école après les vacances de Noël, Gabriel Attal présentera ses vœux devant la presse pour l'année 2024. Les professeurs l'attendront au tournant, notamment sur la question de la sécurité, trois mois après l'attentat d'Arras, et après de nombreuses agressions visant des enseignants.

Ce lundi, les élèves de toute la France retourneront en classe après les vacances de Noël. Une rentrée des classes à laquelle participera Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation, très présent depuis septembre sur les questions de l'interdiction de l'abaya ou encore la lutte contre le harcèlement scolaire. Il est aussi attendu sur d'autres sujets sensibles pour ses vœux, à commencer par la sécurité des profs, notamment après l'attentat d'Arras en octobre et les récentes et nombreuses agressions visant les enseignants.

 

Il devrait rapidement faire des annonces sur ce sujet car la situation est très préoccupante. En octobre dernier, il y a eu l'assassinat à Arras de Dominique Bernard ; le 13 décembre à Rennes, une élève de 12 ans, armée d'un couteau, a menacé sa professeure d'anglais ; ou encore le 21 décembre à Ecquevilly dans les Yvelines, un collégien a fait boire à sa professeure d'arts plastiques un verre de soda mélangé à du détergent.

Les syndicats espèrent "un ministre connecté à la réalité"

Des événements qui se multiplient et qui inquiètent Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU. "On ne doit pas toucher à un professeur, on a du mal à comprendre comment l'Éducation nationale n'est pas en mesure de suivre ces élèves qui ont été signalés. Il faut plus d'adultes dans les établissements, plus de surveillants, plus de CPE, plus de professeurs, parce que c'est quand on est nombreux qu'on peut imposer une forme d'autorité et prévenir tout passage à l'acte."

Gabriel Attal doit trouver des solutions pour que le corps enseignant et les élèves soient en sécurité. En commençant par prendre la mesure réelle de leur quotidien. "Si on a un vœu pour 2024, c'est d'avoir un ministre connecté à notre quotidien", espère Sophie Vénétitay. "Il y a un écart grandissant entre le discours très médiatique de Gabriel Attal et ce que nous, on vit : des classes surchargées, des incidents ici ou là, des professeurs qui ne sont pas remplacés... La chronique ordinaire d'une semaine dans l'Éducation nationale, c'est très loin du monde merveilleux que décrit parfois Gabriel Attal."

 

Autre point : le ministre de l'Éducation nationale a annoncé vouloir sortir les élèves radicalisés de l'école. Des concertations sont en cours avec le ministère de la Justice pour la création de structures d'accueil spécialisées.