Sécurité routière : augmentation de 8,9% du nombre de morts en janvier

Le nombre de morts sur la route est en hausse en janvier
Le nombre de morts sur la route est en hausse en janvier © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec Aude Leroy , modifié à
Le nombre de morts sur les routes a augmenté de 8% par rapport à janvier 2016.
INFO EUROPE 1

Les chiffres de la sécurité routière augurent une année 2017 dans la même teinte que l'année précédente. La mortalité sur les routes a augmenté de 8,9% par rapport à janvier 2016, selon les informations d'Europe 1.

Vingt-et-un morts en moins. Cette hausse représente 21 morts de plus que l'année dernière. Mais Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, souligne que le mois de janvier avait été particulièrement faible. "On a un mauvais mois mais qui s'explique par les comparaisons à très court terme." De plus, il y a eu "quelques accidents spectaculaires". Au début du mois de janvier, un accident de bus avait fait quatre morts et 28 blessés en Soâne-et-Loire.

Un nombre de blessés en baisse. "Il arrive moins d'accidents qui font moins de blessés mais qui sont plus meurtriers", ajoute-t-il au micro d'Europe 1. Le nombre de blessés est, lui, en baisse de 4,8%, ce qui représente 283 blessés dont 146 hospitalisés en moins. Les accidents corporels ont diminué de 3,4%, ce qui représente 157 accidents en moins. "Tous les indicateurs sont en baisse sauf celui des décès."

Une hausse deux mois de suite. Le mois de décembre 2016 avait déjà enregistré une augmentation de 8,5% par rapport à l'année précédente. Une hausse qui fait écho à la légère augmentation de 0,2% du nombre de morts sur les routes en 2016. Un bilan d'autant plus inquiétant qu'il fait suite à une tendance générale à la baisse depuis 40 ans.

Les avertisseurs de radars, pointés du doigt. "Depuis 1972, on n'avait jamais vu trois années consécutives d'accroissement des tués", déplore au micro d'Europe 1 Claude Got, accidentologiste et expert en sécurité routière. Il pointe le développement des avertisseurs de radars qui ont "complètement dégradé le système mis conçu en 2002". Pour Claude Got, c'est une évidence que les successeurs de Jacques Chirac ont failli en matière de sécurité routière : "Bernard Cazeneuve a refusé d'abaisser la vitesse à 80 km/h sur les axes les plus mortels", regrette-t-il. "Ni le président de la République, ni le gouvernement ne se sont impliqués dans l'obtention de nouvelles décisions qui auraient réduit la mortalité".