Le séisme qui a frappé l'ouest de la France le 16 juin entraînera un coût total estimé entre 200 et 350 millions d'euros, affirme lundi la Caisse centrale de réassurance (CCR), qui annonce qu'elle en prendra en charge au moins la moitié. "Dans les communes touchées, de nombreux bâtiments sont endommagés d'un point de vue structurel, avec des chutes de cheminées, l'effondrement de toitures, voire de murs", détaille la CCR dans un communiqué. C'est le cas notamment de La Laigne, Cram-Chabran, Courçon-d'Aunis ou encore Benon, en Charente-Maritime (17) mais aussi de Mauzé-sur-le-Mignon, Saint-Hilaire-La-Palud ou même Niort, dans les Deux-Sèvres (79), indique le réassureur public.
"Entre 200 et 350 millions d'euros"
Dans plusieurs communes, ce sont les édifices religieux qui ont été les plus touchés, constate également la CCR. Le coût de ce séisme "est estimé entre 200 et 350 millions d'euros, dont au moins 50% seront pris en charge par CCR", estime-t-elle. Il "sera réévalué progressivement selon les travaux post-sismiques, en cours". Lundi dernier, le cabinet d'expertise en assurance Saretec avait donné un premier chiffrage, entre 150 et 200 millions d'euros, pour plus de 5.000 bâtiments touchés, dont plusieurs centaines sévèrement.
D'une magnitude de 5,3 à 5,8 selon le Réseau national de surveillance sismique (Renass) et le Bureau central sismologique français (BCSF), la violente secousse s'est produite le 16 juin à 18h38 dans la commune de Cram-Chaban, à mi-chemin entre La Rochelle et Niort, sans faire de victime. Une trentaine de répliques ont été constatées dans les trois jours après le séisme principal, indique par ailleurs la CCR. Il s'agit du plus important séisme dans cette région depuis une cinquantaine d'années et une secousse sismique enregistrée à Oléron en 1972.