Vers une généralisation du service militaire nouvelle génération ? Ouvert seulement aux volontaires et dont certains ont pu le tester, le Service national universel (SNU) pourrait à l'avenir devenir obligatoire dès la rentrée 2024. Il devrait être d’abord mis en place dans six départements, avant d'être élargi à toute la France. Pour l’instant, ce séjour de deux semaines où sont transmises des valeurs républicaines et citoyennes par des encadrants formés et des intervenants extérieurs, est organisé pendant les vacances scolaires. Il s’adresse à des jeunes volontaires, âgés de 15 à 17 ans. Pour qui le patriotisme a un sens, notamment parce qu’ils sont motivés, et volontaires, pour suivre cet enseignement.
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"On a réappris La Marseillaise"
À Sourdun, en Seine-et-Marne, près de la ville de Provins, les volontaires se rassemblent chaque matin à huit heures près du mat pour la levée des couleurs. Tous portent le même uniforme : k-way foncé, pull bleu marine et chemisier blanc au logo SNU. Thomas, capitaine, explique à deux lycéens comment hisser le drapeau. Puis Manon entonne la Marseillaise… Un hymne répété matin et soir qui prend toute son importance pour les Toulousaines Camille et Louane.
"Le premier jour, on nous a réappris la Marseillaise, et c'est super important", insiste la première. "Au fil des jours, tout le monde veut chanter de plus en plus fort, et de jour en jour, on est davantage en cohésion", renchérit sa camarade.
"Je suis fier de la France"
Ayoub, originaire d’Albi, apprécie également ces moments. "Ça me plaît", assure-t-il. "Peut-être qu'il y a des hauts et des bas dans l’histoire de notre pays, mais je suis fier de la France, et de ce qu'elle est aujourd'hui", confie le jeune homme. "S'il y avait par exemple une troisième Guerre mondiale, il faudrait rassembler des soldats, qui soient les plus patriotes possibles pour pouvoir se mobiliser", justifie-t-il en saluant l’existence du Service national universel.
Des volontaires investis dans le projet SNU parce qu’ils ont choisi d’en faire partie. Mais Marie-Julie estime, elle, que ça serait une mauvaise idée de rendre ce séjour obligatoire. "Si les personnes sont forcées, elles ne seront vraiment pas investies dans le projet, alors que s'il n'y a que des volontaires, comme ici par exemple, on adhère tous au projet", remarque-t-elle. L’organisation des journées, enfin, laisse parfois à désirer dans le déroulement du séjour… Avec quelques temps morts entre le sport, les sorties ou les interventions des associations.