Savoir en quelques minutes si oui ou non vous êtes porteur du virus du sida. C'est la promesse des autotests qui sont disponibles en pharmacie dès mardi. Ce nouveau mode de dépistage est très attendu par les spécialistes de la lutte contre le Sida puisqu'en France, on estime que 30.000 personnes sont porteuses du VIH sans le savoir.
Ça se présente comment ? L'autotest est vendu dans une boîte. A l'intérieur, on trouve une lingette désinfectante, une compresse, un pansement, un kit avec une petite aiguille et enfin le test en lui-même qui ressemble à un test de grossesse. Le test vendu sans ordonnance coûte entre 25 et 30 euros et n'est pas remboursé par la Sécurité sociale.
Comment ça marche ? Il suffit de se désinfecter le bout du doigt et de le piquer pour faire sortir une goutte de sang, un peu comme le font les diabétiques. Rassurez-vous, ça ne fait pas mal du tout. Ensuite, il faut prélever cette goutte de sang avec le test et le placer sur un support qui contient un liquide révélateur. Ce liquide réagit aux anticorps produits en cas d'infection par le VIH.
Ce test est-il toujours efficace ? Cet autotest est fiable à plus de 99%. Mais attention : son efficacité n'est pas assurée, en cas d'infection récente par le VIH, c'est-à-dire inférieure à trois mois. C'est en effet le délai nécessaire pour que l'organisme développe un taux suffisant d'anticorps détectable avec ce test.
Connaît-on le résultat tout de suite ? C'est la grande nouveauté de ce mode de dépistage. En seulement 15 minutes, le résultat du test apparaît : une barre si c'est négatif, deux barres si c'est positif.
Le test est positif. Que dois-je faire ? Tout résultat positif doit être confirmé par une prise de sang. Par ailleurs, un dispositif de soutien a été prévu. Sur chaque boîte, il y a le numéro de Sida Info Service. Un numéro gratuit (0800 840 800) avec des conseillers disponibles 24h sur 24 et 7 jours sur 7 formés pour répondre aux questions sur l'autotest.
Mélanie Gomez, journaliste santé à Europe 1, s'est procuré un prototype avant l'été. Elle a raconté son expérience :