La 22ème édition de Sidaction, dont Europe 1 est partenaire, est lancée vendredi. Trois jours pour collecter des dons pour aider la lutte contre le Sida. La maladie, dont on ne guérit toujours pas, fait encore des ravages contrairement aux idées reçues. Grâce au Sidaction, depuis plus de vingt ans, 300 millions d'euros ont été reversés pour financer des soins, la prévention, mais aussi et surtout la recherche. Même si on est encore loin du vaccin miracle contre le VIH, les chercheurs avancent et développent notamment des traitements moins lourds pour les malades.
Un traitement moins contraignant. Un nouveau traitement injectable est ainsi en cours de développement et pourrait par exemple, en une seule piqûre, remplacer plusieurs semaines de médicaments pour les patients séropositifs. Ces derniers auraient simplement besoin d'une injection une fois par mois, voire tous les deux mois. Grâce à ce traitement, ils n'auraient plus besoin de penser tous les jours à avaler des comprimés d'antirétroviraux. Ici, l'innovation c'est donc que les chercheurs sont parvenus à transformer des médicaments anti-VIH qui existent déjà depuis quatre ou cinq ans en une forme injectable qui se diffuse de façon prolongée dans l'organisme.
Une efficacité similaire aux cachets. En France, une douzaine de personnes testent déjà ce nouveau traitement. Bien toléré,il facilite clairement le quotidien des patients, mais surtout "il y a un essai qui a été présenté à la conférence de Boston il y a quelques semaines et qui montre qu'il y a une efficacité similaire, de plus de 95% de contrôle du virus VIH dans le sang. Il n'y a pas de différence significative entre les comprimés et les injections intra-musculaires", explique le professeur Gilles Pialoux, infectiologue à l'hôpital Tenon.
D'autres développements à venir. Ce traitement injectable est déjà en phase très avancée de développement et il pourrait être commercialisé d'ici 2017. Surtout, la recherche pour améliorer la qualité de vie des patients séropositifs ne s'arrête pas là, d'autres chercheurs sont également en train de développer un implant sous cutané : une sorte de bâtonnet en forme d'allumette qui s'implante sous la peau et qui permettrait de remplacer les comprimés d'antiviraux pendant au moins 6 mois.