"Malgré de nombreuses victoires, le combat n'est pas terminé. Donnez", rappelle le Sidaction qui ouvre sa 23ème édition vendredi. En 2015, grâce aux dons, l'association a financé le traitement de 56.600 personnes dont 5.636 enfants, la mise en place de 101 programmes d'aide aux malades ou ont encore permis de soutenir 39 projets scientifiques de recherche. Chaque don a son importance, quel qu'en soit le montant.
23e Sidaction : où en est la recherche ?par Europe1fr
Du lait maternisé pour 20 euros. Pour faire un don au Sidaction, pas de minimum, dès 20 euros, les actions en faveur des personnes séropositives sont concrètes. Cette somme offre un mois de lait maternisé à une mère séropositive pour qu'elle puisse nourrir son bébé sans risquer de le contaminer. Car avec le sang, le sperme et les sécrétions vaginales, le lait maternel peut lui aussi transmettre le virus car il contient les lymphocytes qui lui permettent de survivre.
Par ailleurs, un enfant séropositif peut être rejeté par les structures d'accueil classique de jeunes enfants. Alors avec un don de 50 euros, Sidaction peut financer un mois d'accueil en halte-garderie.
Un mois de repas avec 30 euros. Avec un don de 30 euros, une infirmière peut se rendre au domicile d'une personne malade une fois par semaine pendant un mois. Cette somme permet aussi à une association de fournir un mois de repas à une personne séropositive en situation de précarité. D'après l'association Act Up, seules 58,5% des personnes atteintes par le VIH avaient une activité professionnelle en 2013. Et 20% des malades ne parvenaient pas à se nourrir au quotidien par manque d'argent.
La sensibilisation de 100 personnes avec 45 euros et d'une classe avec 70 euros. Pour sensibiliser 100 personnes aux risques de transmission du Sida, 45 euros suffisent. Et avec 70 euros, c'est une classe de trente élèves qui peut bénéficier d'une action de prévention. Des actions d'autant plus importantes qu'un sondage Ifop a révélé en 2016 que seuls 16% des jeunes se disent "très bien informés" sur le virus du Sida.
La prévention et la sensibilisation font partie des missions majeures du Sidaction, car en France, 25.000 personnes vivaient avec le VIH sans le savoir en 2015. L'association estime que ces malades sont à l'origine de 60% des contaminations. "Les actions de prévention par le dépistage sont donc plus que jamais essentielle pour réduire le nombre de nouvelles contaminations, mais aussi permettre aux personnes séropositives un accès plus précoce aux soins", explique Sidaction. Et plus la prise en charge est précoce, plus le traitement a de chances d'être efficace.
Une journée de travail pour un jeune chercheur avec 80 euros. Un don de 80 euros permet de financer une journée de travail sur le virus pour un jeune chercheur. En 2015, trois millions d'euros ont été alloués à la recherche, ce qui a permis de soutenir 47 jeunes chercheurs et 53 projets de recherche. Les défis scientifiques et médicaux portent notamment sur la rémission, l'allègement et l'efficacité des traitements, mais aussi sur la découverte de "nouvelles stratégies vaccinales et thérapeutiques qui permettraient une rémission durable sans traitement", détaille l'association.
Un atelier d'insertion professionnelle pour 100 euros. Cent euros contribuent à mettre en place un atelier d'insertion professionnelle pour une personne séropositive. Car malgré l'évolution des traitements qui sont moins lourds et qui permettent aux personnes atteintes de vivre en meilleure santé, elles peinent toujours à trouver leur place sur le marché de l'emploi.
D'après une étude de l'INSERM publiée en 2016, le taux de chômage des séropositifs avait augmenté plus vite que celui de la population générale au cours des dernières années. La différence de taux de chômage entre les personnes séropositives et séronégatives était de 7% en 2003, elle est passée à 10% en 2011. Cela pourrait venir d'un taux de handicap plus bas, obtenu grâce au meilleur état général des personnes malades, qui rendrait plus difficile le maintien dans l'emploi.
Un traitement d'un mois avec 200 euros et le salaire d'un médecin en Afrique pour 400 euros. Un don de 200 euros finance un mois de traitement antirétroviral (ARV) de troisième génération pour un adulte en Afrique. Ce type de traitement permet de diminuer fortement la quantité de virus dans le sang. Souvent administré sous la forme de trithérapie (en combinant trois molécules), le traitement antirétroviral permet de restaurer et de préserver le système immunitaire. En plus d'améliorer les conditions de vie de la personnes séropositive, l'administration de ce traitement permet de réduire l'épidémie.
Et en Afrique subsaharienne, où 66% du total des nouvelles infections à VIH dans le monde se concentre, la prise en charge des personnes malades est un véritable enjeu. Un don de 400 euros permet ainsi de financer pendant un mois le salaire d'un médecin au Burkina Faso.
Des entretiens individuels pour 300 euros. L'une des missions que s'est assigné Sidaction est l'accompagnement global des personnes séropositives. Avec un don de 300 euros, l'association peut organiser une demi-journée d'animation dans une association, de groupes de parole et d'entretiens individuels réalisés par un psychologue.
Des dons déductibles des impôts. À ces dons de particuliers s'ajoutent ceux des fondations de Pierre Bergé, président de l'association, et de Line Renaud, vice-présidente, des legs et des financements privés notamment. 70% des millions d'euros collectés sont ensuite destinés à des missions sociales : financement de programmes de recherche, de programmes d'aide aux malades, de programmes internationaux et d'actions de sensibilisation.
Vous pouvez faire un don sur Internet, ou par téléphone au 110 jusqu'au 12 avril. Il est également possible de faire immédiatement un don de cinq euros par sms en envoyant le mot "DON" au 92110. Par ailleurs 66% du montant du don est déductible des impôts. Par exemple, pour un don de 100 euros, déduction faite, vous n'aurez déboursé que 34 euros.